News14. November 2023

Critique de «Hunger Games : La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur», du pain et des jeux

Critique de «Hunger Games : La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur», du pain et des jeux
© Elite Film AG

Huit ans après la fin de la saga «Hunger Games» (2012-2015), un nouveau film toujours réalisé par Francis Lawrence revient sur la jeunesse de l’antagoniste principal. On décrypte.

(Une critique de Damien Brodard)

Quelques années après les jours sombres qui ont vu les districts de Panem s’entredéchirer dans une terrible guerre civile, le jeune Coriolanus Snow (Tom Blyth) tente de faire rayonner son nom au Capitole. À l’approche des dixièmes Hunger Games chapeautés par l’impitoyable Dr. Gaul (Viola Davis), ce dernier se voit attribuer le rôle de mentor de Lucy Gray Baird (Rachel Zegler), tribut téméraire du district 12. Leur complicité grandissante, Snow fait tout son possible pour aider sa protégée dans ces jeux inhumains.

À Hollywood, l’heure est à l’exploitation à outrance des franchises populaires. Coup de chance pour Lionsgate, la romancière Suzanne Collins a étendu son univers à succès avec un préquel centré sur l’antagoniste originellement incarné par Donald Sutherland. Si l’on pouvait avoir des craintes, force est de constater que l’expérience du réalisateur Francis Lawrence et de ses équipes a payé ! Certes, ce cinquième long-métrage ne brille pas par l’inventivité de sa mise en scène, mais Lawrence parvient à déployer à l’écran un monde impressionnant, à mi-chemin entre la Rome antique et le Troisième Reich.

Critique de «Hunger Games : La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur», du pain et des jeux
Viola Davis dans «Hunger Games : La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur» © Elite Film AG

En ce sens, le scénario développe les thèmes récurrents de la franchise, à savoir l’élaboration de la propagande ou la rébellion au sein d’un système tyrannique, tout en dépeignant habilement une société misant tout sur le paraître. Aussi, alors que la plupart des blockbusters se font de plus en plus lisses, ce nouveau Hunger Games conserve une certaine cruauté ainsi qu’une profondeur de propos bienvenue. Le dernier acte s’avère malheureusement moins convaincant et plus confus, accélérant les décisions et les retournements des personnages de manière abrupte et parfois gênante.

Toutefois, l’atout majeur du film réside bel et bien dans sa distribution, malgré quelques défauts d’écriture. Toutes et tous offrent de belles interprétations, que ce soient les nouveaux venus comme Tom Blyth et Rachel Zegler, ou les visages plus connus de Peter Dinklage et Viola Davis, complètement habitée par un rôle terrifiant. Bien que son jeu soit quelque peu en dessous, Zegler compense par son talent hors pair de chanteuse. En dépit d’une mise en images soignée, mais peu inventive, et de quelques lacunes d’écriture qui peuvent entraver l’expérience sur la longueur, ces Hunger Games s’en tirent avec les honneurs. Le sort leur a été favorable !

3,5/5 ★

Au cinéma le 15 novembre 2023.

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Bande-annonce de «Hunger Games : La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur»

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