Kritik16. Mai 2023 Cineman Redaktion
Critique de «Black Knight» sur Netflix, nouvelle série post-apocalyptique venue de Corée du Sud
Trois ans après le début de «Snowpiercer» version série, voilà le retour de la SF post-apocalyptique à base de lutte des classes sur Netflix ! Voici notre critique de «Black Knight».
(Une critique de Kilian Junker)
Une comète s’écrase sur Terre, achevant de dérégler le climat et rendant l’air irrespirable. En 2071, 99% de la population est décimée. Du pourcent restant émerge un système de castes, où les citoyens sont hiérarchisés par ordre d’importance grâce à un code QR tatoué sur leur main. Et les autres, les « réfugiés », se contentent de la misère la plus totale.
Entre eux, les « chevaliers noirs » bravent l’extérieur synonyme de mort, sillonné par des hordes de bandits, pour livrer à la population vivres et oxygène. Un statut dangereux, mais envié par les « réfugiés » car devenir un « chevalier noir » permet d’obtenir le tant convoité code QR et, donc, le statut de citoyen…
La Corée du Sud a nourri depuis longtemps les appétits cinéphiles au travers de nombreux films de haut calibre. Netflix est parvenu à convertir cette maestria en prouesses d’audience, notamment grâce au succès phénoménal de la série « Squid Game ». S’ensuit alors un virage du géant du streaming, qui va investir massivement dans la production sud-coréenne (le chiffre de 2,3 milliards a été annoncé !).
Les chefs de file de cette nouvelle vague de sorties furent «Kill Bok-soon» et donc, tout récemment, «Black Knight». À la croisée entre le propos politique d’un «Snowpiercer» et l’énervement post-apo de «Mad Max», «Black Knight» révèle en six épisodes un gros potentiel, mais malheureusement pas suffisamment exploité.
En effet, le postulat de base de la série (la comète qui dérègle tout, le système de caste, la lutte pour les ressources…) n’a rien de bien innovant et il faut s’accrocher pour s’abandonner à la consentie suspension d’incrédulité… Et malgré le charisme indéniable du héros principal (incarné par Kim Woo-bin) et le retour de la géniale Esom (qui jouait déjà dans «Kill Bok-soon»), la série navigue dans une narration en dents de scie qui peine à convaincre. Ce ne sont malheureusement ni les effets visuels – indigents, même sur petit écran – ni la multiplication quasi anarchique des arcs narratifs qui parviendront à entraîner le spectateur.
Bref, une mini-série qui se laisse assurément regarder (d’ailleurs rien que pour son casting, elle vaut le coup d’œil), mais qui malgré un investissement conséquent peinera à pleinement séduire son public. Peut-être aurait-il mieux fallu se satisfaire de «The Delivery Guy» de Lee Yun-kyun, le webtoon duquel la série est adaptée ?
2,5/5 ★
«Black Knight» est à découvrir depuis le 12 mai sur Netflix.
Bande-annonce de «Black Knight»
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