Kritik5. Januar 2022 Theo Metais
«Don't Look Up» - Puissante métaphore de l’urgence climatique
Réalisateur acclamé des «Vice» et autres «Step Brothers», Adam Mckay frappe fort avec «Don't Look Up», ou la satire douce amère d’une comète apocalyptique qui menace d’éradiquer l’espèce humaine.
Kate Dibiasky (Jennifer Lawrence) est une jeune doctorante qui découvre une comète qui se rapproche très dangereusement de la surface de la Terre. Pour l’épauler dans sa terrible découverte, l’astronome Randall Mindy (Leonardo DiCaprio) ; dès lors le duo devra présenter aux plus hautes autorités de l’état les résultats de leurs calculs et annoncer que l’humanité n’a plus que 6 mois avant l’impact. Et aussi catastrophique soit la nouvelle, personne, et encore moins la présidente des États-Unis (Meryl Streep), ne semble vraiment prendre la mesure de l’évènement.
L’excellent Adam Mckay s’accompagne d’une distribution de haute voltige et signe une satire cinglante et une métaphore puissante de l’urgence climatique. Une réalisation cossue pour mettre en garde sur la crise environnementale en cours ; cette comète herculéenne personnifiant avec force la menace qui pèse sur le futur de notre chère perle bleue. Le cinéaste s’inspire de la vie du climatologue Michael E. Mann, lui qui n’a de cesse par ses travaux et ses récits de mettre en garde les autorités compétentes, en vain.
Miroir comique et cosmique du ras-le-bol scientifique, du déni politique...
«Don't Look Up» se fait ainsi le miroir comique et cosmique du ras-le-bol scientifique, du déni politique. Jennifer Lawrence et Leonardo DiCaprio rendent avec maestria le chemin de croix de ces deux scientifiques face à une administration républicaine infantile, incarnée par les excellents Meryl Streep et Jonah Hill. Il faudra voir leurs dialogues de sourds dans le Bureau ovale ou sur le plateau des talk-shows américains. Sorte de David contre Goliath pour sauver la planète, pris dans les mailles d’un système capitaliste qui s’approprie tout, même l’apocalypse. Bientôt la doctorante est jetée en pâture, lynchée en publique et sur la toile, et Randall est élevé au rang de sex symbol. Adam Mckay est un fin observateur de son époque, de ses frasques conspirationnistes, de ses absurdités colossalles, et notre tandem d’y perdre la foi. Sur plus de deux heures, «Don’t Look Up» dévoile une comédie féroce emmenée par une distribution gratinée jusque dans ses seconds rôles. Une satire accablante et parfaitement drôle !
4/5 ★
À découvrir au cinéma et sur Netflix. Plus d'informations sur «Don't Look Up».
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