Kritik14. April 2021 Sven Papaux
Netflix: «Love and Monsters» - Dylan O’Brien apprend le courage au milieu d’insectes mutants
Dans son plus bel attirail post-apocalyptique, «Love and Monsters» n’est pas aussi plat et peu profond qu’on aurait pu le craindre. Au contraire, le métrage dévoile une jolie quête du passage de l’adolescence à l’âge adulte. Une agréable surprise à découvrir sur Netflix.
L’humanité a tenté de stopper un astéroïde grâce à sa force de frappe grâce à des missiles. Comble de malchance, ce fut un autogoal: ce sont ces mêmes roquettes qui ont déversé des produits chimiques entraînant une transformation des insectes en géants. Les monstres ont pris le dessus sur l’Homme et plus de 95% de la population humaine s’est éteinte. Dorénavant les derniers survivants sont enfermés dans des bunkers pour survivre. Dans l’un d’eux vit Joel (Dylan O’Brien), un jeune homme de 24 ans. Le jour où il apprend que son grand amour vit à 135 km de son campement, il décide de prendre son courage à 2 mains pour rejoindre sa dulcinée.
L’histoire prend place 7 ans après les événements. Des morts à la pelle, une multitude d’orphelins, une perte de contrôle totale. Le réalisateur sud-africain Michael Matthews («Five Fingers for Marseilles»), malgré le sujet plutôt dramatique en fait une aventure comique. Dans une tonalité ressemblant à «Warm Bodies» ou encore «Zombieland», «Love and Monsters» réussit à se déjeter du récit sans véritable profondeur. À contrario, c’est un carnet de route fourni et intéressant. Au cours de son périple périlleux, Joel (Dylan O’Brien) va découvrir les valeurs de la vie: l’amour, le courage et la détermination. Pour lui, la perte de ses parents et son caractère craintif l’ont laissé sur le carreau, l’ont obligé à rester sur la défensive.
Une aventure comique...
En s’armant de courage, Joel découvre qu’il ne doit rien lâcher, qu’il ne sert à rien de se cacher. Cette notion de courage se greffe à l’importance du sens de l’observation - le journal de bord que tient Joel en est la parfaite illustration - pour survivre en milieu hostile. Joel ajoute des cordes à son arc pour faire naître un véritable aventurier sans crainte, avec pour force supplémentaire le visage angélique d’Aimée (Jessica Henwick), la seule personne qui le rend heureux.
«Love and Monsters», sans être le meilleur titre le film du monde, nous sert une jolie leçon de vie. Le métrage, sous ses strates comiques, offre de belles et touchantes scènes. Le script évoque la mort et les pertes. L’une d’elles est belle, simple mais belle, quand un robot nommé Mav1s et rencontré sur son chemin lui projette les images de ses défunts parents. Nostalgie et survie, nos yeux se mouillent. Michael Matthews a fait du bon travail, tout comme son duo de scénaristes Brian Duffield et Matthew Robinson, ainsi que les équipes des effets spéciaux nommés aux Oscars 2021 qui brossent des images particulièrement bien fichues. Et pour terminer, Dylan O’Brien passe du costume de gamin à celui d’adulte, dans une aventure amusante et originale.
3,5/5 ★
«Love and Monsters» est à découvrir dès maintenant sur Netflix.
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