Alors que le mercure ne cesse de grimper, replongeons-nous parmi ces films qui ont utilisé les canicules comme des outils centraux dans leurs mises en scène. Souvent la métaphore d’une implosion sous-jacente et intérieure, voici une liste, non exhaustive, de certaines des plus belles canicules au cinéma.
5 - Do the Right Thing (1989)
Film culte de Spike Lee sorti à la fin des années 80 et qui fit scandale pour ses prises de position notamment lors de sa présentation à Cannes. Alors que la canicule s’abat sur New-York, le cinéaste nous plonge à Brooklyn, au rythme des différentes communautés qui y vivent et à l’aube d’une terrible bavure policière. La canicule devenant la métaphore d’un quartier qui s’échauffe, au bord de l’implosion.
4 - Douze hommes en colère (1957)
Grand classique du cinéma américain des années 60 avec Henry Fonda, Lee J. Cobb, Ed Begleyet et réalisé par Sidney Lumet ; ils sont douze jurés, regroupés dans un huis-clos étouffant, à devoir décider du sort d’un immigré accusé de parricide. Tous convaincus que le jeune homme est coupable, sauf un. Il en ressort 95 minutes d’une atmosphère moite et passionnante au cœur d’un tribunal qui doit rendre son verdict. Le ventilateur ne cesse de tourner alors que se décide la valeur de la vie d’un homme.
3 - Barton Fink (1991)
Le front perlé et la fièvre au bout des doigts pour conter l’histoire d’un jeune et prometteur dramaturge new-yorkais dans les années 40. Voici le speech du célèbre Barton Fink des frères Coen avec notamment John Goodman et John Torturro. Cloitré dans un immense hôtel afin de pondre un scénario pour Hollywood, l’écrivain est en proie à la page blanche… le début de sa descente aux enfers. Et la chaleur ambiante d’enrober une pellicule onirique et bien mystérieuse.
2 - Call me by Your Name (2017)
Sorti en 2017 et devenu culte en un éclair, le nord de l’Italie et sa chaleur estivale sont le théâtre de la rencontre particulière entre Elio (Timothée Chalamet), 17 ans, et Olivier (Armie Hammer), un universitaire de 24 ans. Devant la caméra de Luca Guadagnino, la canicule impose aux protagonistes un rythme ralenti, propice aux rapprochements, aux confidences, et le jeune Elio de ne pas en sortir indemne.
1 - 37°2 le matin (1986)
Parce que le titre du film du regretté Jean-Jacques Beineix paraît désormais prophétique, voilà l’occasion de se replonger dans 37°2 le matin. L’histoire de Zorg (Jean-Hugues Anglade), un écrivain désabusé dont la vie est troublée par la rencontre avec une séduisante jeune femme interprétée par une Béatrice Dalle au tout début de sa carrière. De cette rencontre, Zorg n’est jamais revenu, et les années 80 d’en être marquées à jamais.
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