Kritik4. Oktober 2021

«Un endroit comme un autre» - Quand le père avec son fils...

«Un endroit comme un autre» - Quand le père avec son fils...
© Filmcoopi Zürich AG

Le cinéaste italien Uberto Pasolini raconte l'histoire d'un père célibataire gravement malade qui cherche une nouvelle famille pour son jeune fils. Un film porté par l’alchimie entre James Norton et Daniel Lamont.

(Une critique d'Irene Genhart)

Depuis le décès de la mère de Michael après sa naissance, John s’occupe seul de son fils âgé aujourd’hui de presque quatre ans. Il travaille comme laveur de vitres le matin, puis passe les après-midis avec Michael. Ensemble, ils vont au parc, font de la pâtisserie, lisent des livres, partent en balade. Mais voilà, John est malade. Les médecins ne lui donnent que quelques mois. Lui-même orphelin, il veut épargner ce sort à Michael et tente de lui trouver une nouvelle famille. Soutenu par la jeune assistante sociale Shona, John et Michael rencontrent les candidats potentiels.

Pour Michael, ces rencontres sont surtout l'occasion de faire connaissance avec de nouveaux amis. John ne veut pas inquiéter l'enfant de quatre ans et hésite à lui parler de sa maladie. Mais il y a urgence et plus John attend, moins il est capable d'évaluer ce qui sera le mieux pour Michael... Une histoire inspirée de faits réels ; avec ce nouveau film, Uberto Pasolini (« Still Life ») s’inscrit dans une certaine tradition du cinéma social, britannique, réaliste et engagé à la Ken Loach ou Mike Leigh. La perte d’un parent comme moteur du récit, le film rappelle les récents « Our friend » de Gabriela Cowperthwaite, ou encore « Captain Fantastic » de Matt Ross. Et au-delà de l’évidente intensité émotionnelle qu’une telle histoire peut insuffler, le cinéaste italien fait un pari plus subtil et reste loin du sentimentalisme et du mélodrame.

Drame sensible et touchant...– Irene Genhart

Dans « Un endroit comme un autre », la caméra se focalise sur la relation entre John et Michael, et observe le lien qu’unit ce père à son fils. Drame sensible et touchant, «Un endroit comme un autre» vit avant tout du jeu de ses deux acteurs principaux. Une formidable alchimie se dégage, et malgré leur jeu inégal, le tout reste parfaitement crédible et merveilleusement charmant. Le britannique James Norton, que l'on retrouve notamment dans la série télévisée « McMafia » et dans le film « Little Women » de Greta Gerwig, témoigne ici d’une bienveillance inhabituelle. L’acteur porte sous son ail et met en confiance le très jeune Daniel Lamont qui, à presque quatre ans, brille dans son premier rôle au cinéma.

(Traduit et adapté de l'allemand par Maxime Maynard et Théo Metais)

3,5/5 ★

Le 6 octobre au cinéma. Plus d'informations sur «Un endroit comme un autre».

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