3 bonnes raisons de découvrir la saison 1 de «Drôle» sur Netflix

Pour sa nouvelle création, la scénariste Fanny Herrero utilise de nouveau les ingrédients qui ont fait le succès de «Dix pour cent» : un lieu phare, une ambiance artistique, un comique flirtant avec le drame. De ce savant dosage résulte «Drôle», la nouvelle série à savourer dès maintenant sur Netflix.

3 - Les dessous du stand-up

Déjà bien établi dans les médias américains, l'univers du stand-up reste encore un mystère dans les pays francophones, pourtant patries de grandes figures humouristiques. Si des séries, comme la génialissime «Marvelous Mrs. Maisel», ou la vie d'une mère de famille new-yorkaise et ses premiers pas sur scène, ont su attirer un large public et des critiques élogieuses, elles ne possèdent toujours aucun pendant dans nos contrées. Jusqu'à aujourd'hui. «Drôle», c'est le nom de ce comedy club parisien, figure centrale de l'action. Là, sur la scène, naissent les espoirs et les rêves de jeunes humouristes. C'est devant le public que tout se joue, que tout commence, que tout s'arrête. Jeune débutante, star tombée dans l'oublie, prodige à la gloire naissante, par une variété de parcours et de personnages, la série réussit à documenter les hauts et les bas professionels de ces apprenties comiques au choix de carrière pas toujours si amusant.

2 - Sous le ciel d'un autre Paris

C'est dans les méandres de la capitale française que se trouve le “Drôle comedy club”. Un mouvement quasiment permanent, dynamise cette toile de fond urbaine. Nous voyageons à travers Paris, longeant les rues, à pied, à vélo, en voiture, en métro. La ville prend vie, loin d’un paysage trop souvent mythifié à l’écran. Du sixième arrondissement à la banlieue extérieure, un cœur bat. Cette mobilité s'oppose ingénieusement au statisme propre à l'art du stand-up. Dans ces moments, la caméra se rapproche de la distribution, la scrute. Nous prenons part au spectacle, devenons auditoire. La lumière soigneusement étudiée insuffle une douce beauté à chaque scène. Les décors nocturnes brillent de l’éclats colorés des néons du club, magnifiant, par l'habile photographie de Guillaume Schiffman, les péripéties des personnages, séduisant notre regard.

1 - Drôle de distribution

Mariama Gueye, Younès Boucif, Jean Siuen, Elsa Guedj, ces noms, encore peu connus, méritent bien une plus grande reconnaissance. Ce sublime quatuor de tête se glisse dans la peau de Aïssatou, Nezir, Bling et Appoline avec un naturel éblouissant. Par leurs styles propres, leurs parcours et la diversité de leurs origines sociales, les protagonistes parlent au plus grand nombre, brassant une population métissée loin des clichés récurrents. Une écriture intelligente offre des échanges justes, des personnages vrais. Nous rions, nous attendrissons, espèrons. D'impeccables seconds rôles entourent cette parfaite distribution. Par sa désopilante innocence, Mouss Zouheyri, dans la peau du père de Nezir, attire les regards à chacune de ses apparitions. Des prestations engageantes pour une pépite télévisuelle à binger au plus vite.

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