Review11. Juli 2024

Au cinéma: «To the Moon» de Greg Berlanti, viser la lune, ça ne leur fait pas peur!

Au cinéma: «To the Moon» de Greg Berlanti, viser la lune, ça ne leur fait pas peur!
© Sony Pictures Releasing Switzerland GmbH

Le metteur en scène de «Love, Simon» (2018) Greg Berlanti réunit pour la première fois à l’écran le duo Scarlett Johansson-Channing Tatum pour mettre en orbite une nouvelle comédie romantique sur fond d’alunissage, en s’amusant de l’une des théories du complot les plus populaires : n’était-ce qu’une mise en scène ?

(Une critique de Damien Brodard)

En pleine course à l’espace à la fin des années 1960, la NASA engage Kelly Jones (Scralett Johansson), une excentrique experte en marketing, dans le but d’offrir au peuple américain une image attrayante de l’entreprise. Son approche atypique chamboule les plans du directeur de la mission Apollo 11, Cole Davis (Channing Tatum), avec qui elle noue une relation d’amour-haine explosive. Or, à l’approche du décollage, Kelly se voit confier la tâche de réaliser un faux alunissage, au cas où le voyage tournerait mal…

Au cinéma: «To the Moon» de Greg Berlanti, viser la lune, ça ne leur fait pas peur!
Channing Tatum et Scarlett Johansson dans «To the Moon» de Greg Berlanti © Sony Pictures Releasing Switzerland GmbH

Difficile de renouveler un genre aussi codifié que celui de la comédie romantique. Si «To the Moon» n’est pas l’élu qui lui donnera un nouveau visage, on peut tout de même lui reconnaître que la transposition d’un récit fidèle au carcan dans le milieu de l’aéronautique spatiale lui évite un sentiment trop prononcé de déjà-vu. Greg Berlanti respecte les bases grâce à son duo de vedettes dont l’alchimie à l’écran garantit une poignée de séquences amusantes. L’intrusion d’une malicieuse Scarlett Johansson au sein de la NASA allie d’ailleurs non sans un certain panache humour et nouveauté.

Il y a toutefois un véritable acte manqué au niveau du discours. La mise en avant de l’artificialité du marketing pour les missions Apollo, qui plus est dans le contexte propagandiste de la Guerre froide, était l’occasion rêvée d’apporter de la profondeur au récit et aux personnages. Mis à part son utilisation comme ressort comique, ce commentaire sur le pouvoir des images n’est qu’effleuré, parfois à la limite du cynisme. Le film divertit, sans fioritures, mais en semblant passer à côté de son sujet. Il n’en demeure pas moins sympathique, quoique finalement trop basique.

2,5/5 ★

Au cinéma le 10 juillet.

Plus d'informations sur «To the Moon»

Bande-annonce de «To the Moon»

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