Review28. Juni 2023 Emma Raposo
Critique de «Hijack» sur Apple TV+, Idris Elba aux prises avec des terroristes des airs
Disponible dès le 28 juin sur la plateforme de streaming d’Apple, la série raconte le calvaire en temps réel de 200 passagers pris en otage dans un avion reliant Dubaï à Londres. Décryptage!
Sam Nelson (Idris Elba) embarque dans un avion en partance de Dubaï direction Londres. Seulement muni d’un cadeau pour son ex-femme, l’homme, un négociateur pour le compte de grandes entreprises, comprend rapidement que quelque chose ne tourne pas rond dans l’appareil. Quelques minutes après le décollage, les choses se corsent. Une poignée de terroristes prend le contrôle de l’avion sans que personne à terre soit au courant de ce qui se trame. Les passagers sont livrés à eux-mêmes dans les airs, et Sam use de toutes ses compétences de négociateur pour faire plier les criminels, dont les motivations sont encore très floues.
Parmi les plus notables, «The Wire» et «Luther», Idris Elba n’en est pas à son coup d’essai en matière de séries. Dans Hijack, l’acteur britannique interprète le rôle phare. Avec tout le charisme qu’on lui connaît, Idris Elba porte la série à bout de bras, et c’est justement ça le problème. La série ne peut se reposer sur rien d’autre que son acteur star.
Filmé en temps réel, les 7 épisodes, créés par Jim Field Smith et George Kay, se déroulent le temps du vol KA29 Dubaï-Londres. À son bord, un peu plus de 200 personnes, dont Sam Nelson qui, dès les premières minutes, s’impose comme l’homme de la situation. Le récit se focalise principalement sur lui au détriment des autres personnages manquant cruellement de profondeur, la faute à un scénario sous-écrit. Et, à dire vrai, on n’en sait pas beaucoup plus sur les personnages principaux. Rien n’est creusé, tout est survolé, à l’image de Sam et de son emploi de négociateur. Que fait-il réellement? Ou des terroristes eux-mêmes. Qui sont vraiment ces gens? On n’en saura pas plus. Des exemples parmi tant d’autres qui rendent l’intrigue bancale, et peinent à faire ressentir la moindre empathie envers les protagonistes.
Un désintérêt pour les personnages qui se trouve plus ou moins sauvé par les cliffhanger opérant à l’issue de chaque épisode. Et pourtant, même si Hijack se désolidarise du genre action pure et dure en rangeant au placard armes qui tirent à gogo, bastons à foison et sang qui coule par litres, privilégiant une tension plus latente où la négociation se taille la plus grosse part du gâteau, la série rame à garder son audience complètement absorbée.
2,5/5 ★
Les 2 premiers épisodes sont à découvrir le 28 juin sur Apple TV+, puis au rythme de un par semaine.
Bande-annonce de «Hijack»
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