Review2. Mai 2023 Emma Raposo
Critique de «Silo» sur Apple TV+, série post-apocalyptique dans les entrailles de la Terre
Plongeon dans les entrailles de la Terre où résident les derniers survivants du globe. Voici notre critique de «Silo», une ambitieuse nouvelle série de science-fiction sur Apple TV+.
Il n’y a plus que 10’000 survivants sur la planète. Désormais, ces derniers vivent à des centaines de mètres sous le sol, dans un silo de plus de 140 étages. Cette société d’un autre genre est régie par des codes et des règles où une hiérarchie par étages exerce son pouvoir. Quiconque ne respecte pas les lois se voit enfermé, puis expédié en dehors du silo, là où l’air est devenu toxique et mortel. Pour le prouver, des écrans en guise de fenêtres éparpillés un peu partout dans le silo filme la surface de la Terre où tout n’est que désolation. Cependant, parmi ces hommes et ces femmes qui n’ont connu que la vie souterraine, une poignée d’individus commencent à douter, et remettent en question le système dans lequel ils évoluent.
Comment le monde était-il avant le silo, et qu’est-il arrivé sur Terre? L’atmosphère y est-elle vraiment devenue toxique? Les personnages de la série nagent en eaux troubles et ignorent tout de la planète sur laquelle ils vivent. Les spectateurs, eux, sont aussi dans le flou, car beaucoup de zones d’ombre planent dès le début de l’intrigue. Quelles sont les causes de l’apocalypse, et quand le silo a-t-il été construit?
Tiré des livres à succès de Hugh Howey, «Silo» est le programme de science-fiction très attendu de ce printemps. Pour autant, et après «Extrapolations» sorti en mars dernier (lire notre article), Apple TV+ tient-elle sa nouvelle série SF? Sur le papier, ses atouts sont incontestables: un récit dystopique énigmatique, une sorte de puzzle à reconstituer au fil des 10 épisodes, ainsi qu’une distribution attrayante parmi laquelle on retrouve en tête de gondole l’actrice suédoise Rebecca Ferguson, aperçue dans «Dune» (2021), le Britannique David Oyelowo, ou encore Will Patton, Tim Robbins, le rappeur Common, et Harriet Walter.
Il ne fait aucun doute que les effets spéciaux sont au rendez-vous. L’énorme silo de 144 étages procure un sentiment immersif de quasi-claustrophobie. Ses habitants n’ont jamais vu la lumière du soleil, l’océan ou les montagnes, naïfs et plongés malgré eux dans l’ignorance du monde qui les entoure. Et cette naïveté offre quelques belles scènes, à la fois poétiques et innocentes. Cependant, la série, créée par Graham Yost, peine à trouver son rythme, qui, pour les 4 premiers épisodes tout du moins, se révèle un peu trop poussif. À trop tarder à passer la vitesse supérieure, «Silo» risque certainement de perdre quelques spectatrices et spectateurs en chemin.
3/5 ★
Les deux premiers épisodes de «Silo» sont à découvrir à partir du 5 mai sur Apple TV+. Les autres épisodes seront dévoilés à raison d’un nouvel épisode par semaine.
Bande-annonce de «Silo»
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