Review3. Februar 2022 Maxime Maynard
Disney+ : «Pam & Tommy» - La sex tape qui changera l’histoire
La nostalgie, ces réminiscences d’un passé luisant, irradiant nos cœurs d’une chaleur quasi divine. Aujourd’hui, aux années 90 de retrouver le feu des projecteurs ! Disney+ présente les trois premiers épisodes de sa nouvelle série événement «Pam & Tommy» créée par Robert D. Siegel. Un concentré générationnel sulfureux, personnifié par l’un des symboles de cette décennie, Pamela Anderson.
En 1995, Pamela Anderson, star de la série «Alerte à Malibu», et Tommy Lee, batteur du groupe Mötley Crüe, se marient après seulement quelques jours de relation. Amour passionnel, ils se filment en toute intimité durant leur lune de miel. Un jour, la vidéo est volée et diffusée par un ancien employé en manque d'argent.
Qui l’eût Crüe ?
C'était avec ébahissement que nous découvrions, voilà plusieurs semaines, l’incroyable transformation accomplie par les équipes maquillage/coiffure (composées, entre autre, des merveilleux Barry Lee Moe et David Williams, lauréat respectivement de deux et trois Emmy Awards) sur Lily James. À cette extraordinaire ressemblance, s’ajoute le talent d’imitation rare de l’actrice. Le moindre geste, la moindre expression, la moindre intonation, chaque seconde de sa performance accentue notre fascination.
Il devient presque inconcevable de ne pas être en présence de la véritable Pamela Anderson. Une émotion poignante s’empare de la comédienne. Au-delà de l'image de starlette, elle privilégie le cœur, le besoin d’amour, la délicatesse. Une véritable douceur émane de ses moindres mouvements. La justesse de ses scènes met en avant ce que beaucoup ne voulait pas voir à l’époque : l’être humain sous le fantasme.
Des acteurs majoritairement grandioses, des maquillages merveilleux...
Alchimie manifeste
«Pam & Tommy» parle de sexe. Par la thématique et la présence de l’industrie pornographique, une abondante nudité se justifie. Il aurait été facile d’objectifier à outrance les généreuses formes de Pamela. Mais la série se désire équitable, et si les quelques spectateurs, dont l’intérêt se lie étroitement à l’espoir d’un corps féminin dans son plus simple appareil, pourront se considérer rassasiés, ils seront, à ne pas en douter, amenés à pleinement apprécier l’anatomie complète et détaillée de l’excentrique Tommy Lee.
Son interprète, Sebastian Stan («The Falcon and the Winter Soldier»), parait tout à son aise. Loin d’être limité à l’étalage de son physique, sa performance témoigne d’un plaisir palpable et d’une énergie incroyablement communicative. L'alchimie qui émane chaque fois qu'il partage l'écran avec Lily James est manifeste. Il se dégage des scènes de couple un romantisme émouvant, qui ne peut que nous attendrir.
Mainmise sur le «revenge-porn»
Dans le rôle d’un ancien employé assoiffé de vengeance, Seth Rogen fait du Seth Rogen. Si ses prestations interchangeables s’apprécies parfaitement dans des œuvres de fiction, il traine, ici, bien loin derrière les performances particulièrement divertissantes du reste de la distribution. La série perd de son dynamisme à chacune de ses apparitions.
Dynamisme, heureusement, récupéré par les jeux de caméra constants, les zooms réguliers. Et que seraient les années 90 sans une bande-son adaptée ? La musique, omniprésente, s’infiltre dans les moindres recoins de notre être. Nous nous surprenons à danser, chanter, appréciant à leur juste valeurs ces coupures harmonieuses.
Mais la série se désire équitable...
Des acteurs majoritairement grandioses, des maquillages merveilleux, une bande-son entrainante «Pam & Tommy» est un divertissement de haut niveau. Un concentré d’humour, de drame, de romance qui s’apprécie de bout en bout. Un shot de nostalgie à l’état pur qui se regarde, se ressent, s’écoute. «Pam & Tommy» se fera aussi la voix d'une industrie qui dévore ses îcones, des débordements d'internet et de ses victimes collatérales.
À découvrir dès aujourd’hui sur Disney+
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