News4. Juli 2023 Cineman Redaktion
John McTiernan, le pape du film d’action est au NIFFF 2023
Incarnant le renouveau du cinéma d’action porté notamment par «Piège de Cristal» et «Predator», John McTiernan est l’invité du NIFFF et membre du jury international.
(Un article de Kilian Junker, depuis le NIFFF 2023)
Figure de proue du virage musclé et sanguinolent du cinéma d’action dans les années quatre-vingt, John McTiernan est un personnage incontournable de la pop-culture. En effet, qu’il s’agisse de la cultissime saga entamée par «Piège de Cristal» en 1988 ou du rôle inoubliable de Schwarzenegger dans «Predator» une année plus tôt, il a signé certains des films les plus marquants de son époque. Mais, contre toute attente, c’est au théâtre que McTiernan se voyait développer sa carrière.
Diplômé de la Juilliard School à New-York (une école d’arts de la scène), il se retrouve à réaliser «Nomads en 1986. Un petit film portant en germes beaucoup des thèmes qui écloront dans son cinéma et centré sur un anthropologue incarné par Pierce Brosnan. Il avoue au public du NIFFF avoir hésité à étudier l’anthropologie lui-même avant de se lancer dans sa carrière artistique. Un choix plutôt judicieux car son premier film est remarqué par Schwarzenegger qui va ensuite pousser les studios à engager le jeune McTiernan pour l’immense machine «Predator». Une dynamique hollywoodienne intimidante, mais dans laquelle il va réussir à insuffler ses propres sujets au fur et à mesure de ses longs-métrages. Il tournera ainsi avec les plus grands : Sean Connery dans «A la Poursuite d’Octobre rouge» et «Medicine Man», Antonio Banderas dans «Le 13e guerrier», évidemment Bruce Willis et Schwarzenegger…
Bande-annonce de «Last Action Hero» (1993)
Pourtant, lorsqu’on l’interroge sur son film préféré – celui qui est sorti exactement comme il l’avait imaginé, selon ses propres dires – il évoque un long-métrage au rôle féminin fort : «Thomas Crown» (1999) où Rene Russo crève l’écran aux côtés de Brosnan. S’il n’a plus tourné depuis «Basic» il y a vingt ans, John McTiernan n’en a pour autant pas oublié sa caméra. Il confie en effet au public du NIFFF avoir eu un projet tout récemment, finalement avorté par la pandémie de Covid.
Un film qu’il aurait tourné loin des studios, puisqu’il nous glisse à l’oreille que « nos chemins [à Hollywood et à lui] se sont séparés il y a bien longtemps ». Pourtant, à 72 ans, il reste avide des scénarios qu’on lui envoie. S’il reconnaît être de plus en plus rebuté par la violence gratuite et systématique qu’ils contiennent et être énervé par les constantes propositions de remakes, cela laisse l’espoir de pouvoir, bientôt peut-être, redécouvrir un de ses longs-métrages au cinéma !
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