Pour avoir affolé les foules, pour leurs qualités esthétiques ou leurs histoires; voici une collection (subjective) des meilleurs films de 2022.
(Mis à jour le 16 novembre 2022)
1 - «Everything Everywhere All at Once»
Réalisation absurde et survitaminée des Daniels, duo de cinéastes composé de Daniel Kwan et Daniel Scheinert, «Everything Everywhere All at Once» transporte l’actrice Michelle Yeoh dans le multivers des vies qui auraient pu être les siennes. De quoi parler de l’existence et de la diaspora chinoise. Fascinant !
4,5/5 ★
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2 - «La nuit du 12»
Pendant plus de deux heures, Dominik Moll offre une dense mise en scène pour maintenir le suspens de son film à flot. Inspiré du livre «18.3 : Une année à la PJ» de l’écrivaine Pauline Guéna (aussi scénariste), «La nuit du 12» offre une exploration noire, complexe et tendue au cœur de la police judiciaire et d’une sombre affaire de féminicide. Un thriller social bouleversant emmené par les excellents Bastien Bouillon et Bouli Lanners.
5/5 ★
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3 - «Flee»
Le cinéaste Jonas Poher Rasmussen aborde avec brio l’histoire d’un homme confronté aux perturbations de son pays. Un documentaire animé, intense et humain, nécessaire pour l’illustration d’un passé qui hante encore et toujours l’Afghanistan. Un chef-d'œuvre du cinéma, tout simplement.
5/5 ★
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4 - «La Mif»
Le récit percutant d’un groupe de jeunes filles dans leur foyer de Suisse romande à l’aube d’une situation complexe. Avec La Mif, le cinéaste romand Frédéric Baillif, travaille au corps un sujet délicat, celui des tensions institutionnelles, et dévoile un film incarné et des réalités sociales complexes.
5/5 ★
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5 - «Sans filtre»
Deuxième Palme d'or pour le cinéaste Ruben Östlund, «Sans filtre» remet merveilleusement en question les modèles et les conventions liés aux rôles et aux genres. Et l'hypocrisie de notre siècle en prendra pour son grade, l'attitude face au changement climatique aussi. Une satire déroutante, irrévérencieuse et jubilatoire, parfaitement mise en scène. Assurément l'un des grands films de l'année.
5/5 ★
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6 - «Hit The Road»
Une famille prend la direction en voiture de l’Azerbaïdjan occidental. Sur leur chemin, l’équipage est confronté à des situations absurdes et bouleversantes. Panah Panahi, fils du réalisateur Jafar Panahi, signe son premier long métrage et dévoile un drame familial enveloppé des sublimes paysages iraniens. Un petit miracle !
4/5 ★
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7 - «Wet Sand»
Un film récompensé par le Prix de Soleure. Dans Wet Sand, Elene Naveriani poursuit son exploration des relations humaines marginalisées et pose sa caméra dans un village géorgien alors que se révèlent de douloureux secrets de famille. Un film sublimé par sa photographie.
4,5/5 ★
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8 - «Pacifiction»
Avec Albert Serra, on a l’habitude des films étonnants : entre la rencontre entre Casanova et Dracula qu’était «Histoire de ma mort» ou la nuit dans les bois en compagnie d’un groupe de libertins dans «Liberté», il avait toujours su nous surprendre. Et décidément, il réitère avec le magistral «Pacifiction». Près de trois heures d’un thriller vénéneux sous les tropiques, porté par la prestation tout bonnement hallucinante de Benoît Magimel en rôle principal. Sans doute l’un des chefs-d'œuvre de cette année 2022.
4,5/5 ★
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9 - «Decision to leave»
Présenté cette année à Cannes, le cinéaste Chan-wook Park dévoilait dans le genre du thriller érotique l'histoire d'un inspecteur de police, de la veuve d’une victime et de cette tension particulière qui s'installe entre les deux personnages. Bientôt l’homme n'arrive plus à penser clairement et compromet son travail, son mariage. Un film au langage artistique impressionnant !
4/5 ★
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10 - «The Woman King»
En 2020, Gina Prince-Bythewood dirigeait Charlize Theron pour Netflix dans «The Old Guard». En 2022, la réalisatrice revient avec «The Woman King», un long-métrage épique qui nous emmène en 1823 dans le royaume du Dahomey. Alors que celui-ci est attaqué, une armée de femmes, les Agojie, vont se défendre contre les colons. Un film porté par les formidables John Boyega et Viola Davis.
4,5/5 ★
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11 - «A l'Ouest, rien de nouveau»
Adapté d’un grand classique de la littérature du XXe siècle, le cinéaste allemand Edward Berger nous embarque au plus près des horreurs de la Première Guerre mondiale, à quelques heures de la signature de l'Armistice. Une satire et une mise en scène si écœurantes que le film en est éprouvant, mais il n'en reste pas moins une œuvre antimilitariste formidable.
4,5/5 ★
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12 - «The Batman»
Robert Pattinson pendant 3 heures dans la peau du célèbre Chevalier Noir et devant la caméra de Matt Reeves. Une réalisation qui aura surpris pour ses partis pris visuels, son ton à contre-pied des ambiances superhéroïques, et son athmosphère néo-noir, lugubre. Une œuvre fascinante!
4/5 ★
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13 - «Nope»
Pour son grand retour, le nouveau maître de l’épouvante Jordan Peele nous a livré un concept, et nous emporte sur la côte Ouest des États-Unis. L'occasion de parler de racisme, du Far-West et l’industrie du spectacle. Un brassage des genres auquel il faudra être attentif. Un long-métrage étonnant porté notamment par les excellents Daniel Kaluuya et Keke Palmer.
4/5 ★
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14 - «Voisins»
Mano Khalil raconte l’histoire de Sero, 6 ans, confronté à l’enseignement d’un instituteur violent et qui vénère le régime répressif et antisémite de Hafez el-Assad. Le cinéaste suisso-kurde livre dans «Voisins» une complexe dénonciation du système éducatif syrien. Une fable sur l’enfance, la guerre et l’éducation.
4,5/5 ★
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15 - «Grosse Freiheit»
Pendant plusieurs décennies, le paragraphe 175 fit nombre de victimes en Allemagne parmi les hommes homosexuels. Réalisé par Sebastian Meise, Grosse Freiheit nous plonge dans la vie de l’une des victimes de ce paragraphe, Hans. Incarné par un sublime Franz Rogowski, le film raconte son existence et ses amitiés particulières en prison. Bouleversant !
4/5 ★
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16- «Nos âmes d'enfants»
Joaquin Phoenix dans un récit initiatique et radiophonique alors qu’il part sur les routes des États-Unis avec son neveu. Une fable contemplative en noir et blanc du cinéaste Mike Mills pour parler du monde et de l’insondable vulnérabilité des êtres. Un film d'une incroyable délicatesse.
4/5 ★
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17 - «Un monde»
Un premier film rare, social et engagé, signé de l’excellente cinéaste belge Laura Wandel. «Un monde» se penche sur l’épineuse question du harcèlement scolaire et délaisse le point de vue des adultes pour faire un film à hauteur d’enfant. Une réalisation poignante.
4/5 ★
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18 - «Annie Colère»
La cinéaste Blandine Lenoir retrouve Laure Calamy pour raconter l’histoire passionnante du combat pour l’avortement et du MLAC (Mouvement pour la liberté de l'avortement et de la contraception) alors que la Loi Veil est en passe de changer la France. Un film instructif et lumineux.
4/5 ★
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19 - «Contes du hasard et autres fantaisies»
Trois saynètes dans lesquelles trois protagonistes se confrontent à l’amour et à ses déconvenues. Réalisateur en 2021 du très acclamé «Drive My Car», Ryûsuke Hamaguchi emprunte à Eric Rohmer pour parler des tribulations sentimentales. Une œuvre tendre et d’une douceur remarquable.
4/5 ★
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20 - «Licorice Pizza»
En 2022, Paul Thomas Anderson est revenu au cinéma avec une déambulation sentimentale et nostalgique. Rom-com d’un genre coming-of-age, «Licorice Pizza» nous plongeait dans la vallée de San Fernando dans les années 70. Alana et Gary s’y rencontrent, le film se faisant le récit de leurs tribulations amoureuses. Un film enchanteur, cruel et juvénile.
4/5 ★
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21 - «Elvis»
La vie du «King» sous l’emprise de son manager revisitée par l’éclectique réalisateur australien Baz Luhrmann. Austin Butler prête ses traits à un Elvis plus vrai que nature pour certainement un hommage à la hauteur du mythe. Un film gargantuesque.
4/5 ★
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