«A Quiet Place» - Une angoisse silencieuse

Une famille tente de survivre sous la menace de mystérieuses créatures qui attaquent au moindre bruit. Si elles vous entendent, il est déjà trop tard...

«A Quiet Place» est le premier phénomène horrifique de l’année 2018. Après Get Out en 2017, le long-métrage de John Krasinski avec Emily Blunt a totalement explosé le box-office américain et a reçu une ribambelle de critiques positives. Malheureusement, ce thriller d’angoisse manque clairement de vigueur.

Tout commence pourtant parfaitement avec une séquence d’ouverture qui pose les jalons de cette histoire à concept. Cinq-six minutes de tension, une exposition rapide des personnages et surtout une présentation efficace de l’horreur qui les attend s’ils ont le malheur de faire du bruit. Une entrée en matière rondement menée qui laisse tristement place, pendant près de 45 minutes, à une (trop) longue description du quotidien de la famille Abbott dans ce monde post-apocalyptique. Ce premier acte manque ainsi clairement de rythme et fait surtout preuve d’une trop grande flexibilité vis-à-vis de son concept d’origine. Si le silence est de rigueur (les personnages utilisent majoritairement le langage des signes), de nombreuses invraisemblances et incohérences sonores parcourent cette histoire - dont le déroulé se révélera au final très classique - et «A Quiet Place» perd en crédibilité.

Ce n’est qu’à partir de sa deuxième partie que le film dévoile ses véritables atouts. Il prend une vraie ampleur grâce à une mise en scène chiadée, quelques séquences de pures angoisses affolantes, des jump-scares très bien sentis et un duo d’acteurs à la pointe : John Krasinski et Emily Blunt. A partir de là, malgré les absurdités scénaristiques et la grande insuffisance du principe de base, l’angoisse est réelle et il est impossible de ne pas retenir son souffle aux côtés des personnages.

Note de la rédaction -> 3/5 ★

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