Critique31. Juli 2024 Cineman Redaktion
Au cinéma: «Largo Winch: Le prix de l’argent», les bons comptes font les bons ennemis
Retour au cinéma pour l’aventurier milliardaire imaginé par l’auteur belge de romans et de bandes dessinées Jean Van Hamme. Retrouvant son rôle après les deux premiers opus de 2008 et 2011, Tomer Sisley se bat cette fois-ci devant la caméra d’Olivier Masset-Depasse pour un enchevêtrement d’action qui peine à convaincre.
(Une critique de Damien Brodard)
Alors que Largo Winch (Tomer Sisley) tente d’apaiser sa relation tumultueuse avec son fils Noom (Narayan David Hecter), ce dernier est victime d’un enlèvement perpétré par une milice inconnue. Rongé par la vengeance, Largo s’engage alors dans une course contre la montre pour retrouver Noom et déjouer un complot visant à renverser le Groupe W. Au cours de son périple, épaulé par la téméraire Bonnie (Elise Tilloloy), il va devoir faire face à un mystérieux assaillant (James Franco) qui semble inarrêtable.
Contrairement à son protagoniste, resté tranquillement dans sa tour d’ivoire depuis des années tout en étant préparé à de dangereuses péripéties, ce troisième film débarque quelque peu rouillé. Pour ce qui concerne l’action – le plat de résistance pour un tel long-métrage – Olivier Masset-Depasse s’embourbe dans des séquences rendues illisibles par un montage frénétique, brouillant les repères spatiaux nécessaires pour les appréhender correctement. Malgré quelques trouvailles amusantes, tout n’est que confusion et fracas. N’est pas Mission : Impossible qui veut!
En fin de compte, il n’y a peut-être que Tomer Sisley à retenir de cet imbroglio. Jamais exceptionnel, mais laissant souvent transparaître un peu de sincérité, le comédien ne peut toutefois faire oublier une intrigue générique au possible, traversée par un James Franco fantomatique faisant office de figurant de luxe venu récupérer un chèque. Si le film se tâte tout de même à aborder certaines problématiques actuelles comme l’écologie, on ne peut qu’en ressortir frustré par la platitude de son discours, la maladresse de sa mise en scène et son récit-prétexte sans réelle conclusion.
2/5 ★
Au cinéma le 31 juillet.
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