Cinq bonnes raisons de regarder «Ted Lasso» sur Apple TV+

La série «Ted Lasso» a pris tout le monde de court en décrochant un Golden Globe lors de la dernière cérémonie. L’histoire d’un entraîneur fraichement débarqué des États-Unis pour entrainer une équipe de football à Londres, d’un point de vue originalité, admettez que l’on a vu plus ravageur, oui, mais voilà, «Ted Lasso» est certainement la série la plus attendrissante que l’on ait vu depuis… longtemps. Une série qui fait du bien et qui tombe à pique et on vous dit pourquoi.

Mais avant toute chose, faisons un bref résumé: Décoré de sa belle moustache, Ted Lasso (Jason Sudeikis) est recruté par le club de football londonien de Richmond pour prendre la relève. Repéré par Rebecca Welton (Hannah Waddingham), la boss du club, Ted ignore qu’il tombe dans un panier de crabes alors qu’elle divorce du propriétaire du club (Anthony Head). Les défaites de Richmond s’enchainent, le voilà à la tête d’une équipe qui prend l’eau de toutes parts et d’un club aux portes de la relégation. De quoi faire les choux gras de la presse locale, or c’était sans compter sur le positivisme inébranlable de Ted Lasso. Bientôt, le club se réveille d’une longue et pénible gueule de bois.

1 - Jason et le ballon d’or

Cela n’avait échappé à personne pendant toutes ses années au Saturday Night Live, mais Jason Sudeikis est un acteur excellent. À la fois producteur exécutif et acteur, il imagine en partie son personnage et participe même à l’écriture de certains des épisodes; Jason Sudeikis démontre un sens inné pour la comédie. Dans la veine des ultra-célèbres «The Office» et avec ses airs à la Ned Flanders, Ted est le type adorable par excellence avec une courbe narrative complexe. Un rôle miraculeusement interprété par Jason Sudeikis où l’histoire personnelle de l’acteur se mêle à la série pour lui donner une tournure des plus touchantes. Un rôle qui lui vaudra d’ailleurs le Golden Globe du meilleur acteur dans une série télévisée. Pour rependre les mots de l’acteur à Collider: «It was an exercise in trying to prove to myself that it's possible to be a good person and still be interesting.» Voilà une dualité sensible et souvent délaissée par l’industrie du divertissement; il fallait au moins la maestria Sudeikis pour la remettre au goût du jour. Chapeau l’artiste!

2 - Buffy the footballer slayer

À l’origine du drame, il y a le propriétaire d’un club de foot et de son épouse au milieu d’un divorce et d’un linge sale qui se lave en couverture du Sun. Si Hannah Waddingham rayonne le long des 10 épisodes, un autre visage lui pique la vedette (et son club?), c’est bien sur le personnage de Rupert Mannion incarné par celui qui incarnait déjà un Rupert dans «Buffy the Vampire Slayer», Rupert Giles aka Anthony Stewart Head ou libraire à double tranchant aux côtés de Sarah Michelle Gellar. Un personnage historiquement charmant, une figure de sagesse pour vaincre les démons, mais le voilà à la barre d’une ordure dans toute sa splendeur. Rien que pour ça, «Ted Lasso» vaut bien un détour!

3 - A biscuit a day keeps the doctor away

Comme beaucoup il y a un an, vous avez certainement déserté votre bureau comme le tout Manhattan dans «I Am Legend», là où l'Apocalypse amusait encore les cinéphiles. Bien débarrassé de vos collègues, vous chantiez les louanges de votre liberté émancipée, tout en faisant la toilette de votre chien dans la baignoire de votre salle de bain en sifflotant «Don't worry, about a thing 'Cause every little thing, gonna be all right». Oui, mais voilà que bientôt s’invite dans votre tête un concert du groupe «Images» pour vous faire danser jusqu’au bout de l’ennui. Flanqué d’une paix royale, sur qui diable allez-vous bien râler? Et vous découvriez la philosophie Joker/Batman: un antagoniste ça conserve! Alors pour votre grand retour au bureau, inspirez-vous de «Ted Lasso» et concoctez quelques biscuits, emballez les dans une boite rose et offrez les à vos précieux collègues tout en disant «Knock a doodle-doo»!

4 - Pilule bleue / pilule rouge?

Depuis des mois maintenant, deux pilules s’offrent à vous, chaque jour, la première et la plus accessible: la pilule rouge accompagnée de ses maux de ventre et autres déprimes chroniques et puis il y a l’autre, la bleue, douce et réconfortante comme un petit biscuit façon Ted Lasso. En plein confinement, Pixar nous décrochait un uppercut de bonne humeur avec «Soul». À sa manière «Ted Lasso» réveillera les mêmes émotions. Une série capable des sentiments les plus essentiels lorsqu’elle vous parle de fraternité et de rédemption. Coup de cœur assuré, à commencer par le personnage de Ted, son phrasé, son humour, sa bienveillance. La magie se mêle à Juno Temple, elle aussi formidable dans son rôle de femme de footballeur «célèbre pour être presque célèbre», et Hannah Waddingham (croisé dans «Sex Education») profite elle aussi d'un personnage savemment écrit et qui doucement, timidement, innoncement presque, croque la vie du bon côté!

5 - Do you believe in love after love

Composés de Ted Lasso en personne, Nate (Nick Mohammed), l’homme à tout faire de l’équipe, Coach Beard, interprété par Brendan Hunt (aussi scénariste de la série), et Higgins (bras droit de la boss du club interprété par Jeremy Swift) les autoproclamés «Diamond Dogs» président ces réunions de crise dans les vestiaires pour venir à bout des mélodrames de la vie. Alors que Ted se retrouve en plein divorce et que de nouvelles amitiés particulières viennent édulcorer la vie du club Richmond (notamment la charmante romance entre le personnage de Juno Temple et le joueur Roy Kent (Brett Goldstein)), la sensibilité impartiale des «Diamond Dogs» saura vous donner les éléments nécessaires pour philosopher sur l’existence à base de «Get Over It!». Voyez là une source d’inspiration inépuisable, et jusque dans ses méandres scénaristiques les plus anecdotiques, «Ted Lasso» (la série) est une ode réconfortante à la camaraderie.

«Ted Lasso» est à découvrir dès maintenant sur Apple TV+

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