Critique30. Januar 2023 Cineman Redaktion
«Astérix & Obélix : L'Empire du Milieu» : Une aventure à l'ambition colossale, mais sans relief
À la fois devant et derrière la caméra, grimé avec la moustache blonde et le légendaire casque ailé d’Astérix, Guillaume Canet sort enfin sa version d’«Astérix et Obélix» après quatre ans de travail. Le constat est sans appel, atteindre le niveau du «Mission Cléopâtre» d’Alain Chabat semble rester du domaine de l’impossible - avec ou sans potion.
(Une critique de Marine Guillain)
Nous sommes en 50 avant J.C. Les deux compères gaulois s’en vont en Chine pour venir en aide à l’impératrice, emprisonnée après le coup d'État fomenté par le terrible Deng Tsin Quin (prononcez «Dancing Queen»). Obélix (Gilles Lellouche) s’agace des nouvelles envies véganes de son ami, Astérix (Guillaume Canet) et son cousin Graindemaïs (Jonathan Cohen) se disputent les faveurs de la princesse Fu Yi, et César (Vincent Cassel) s’en mêle.
Cinquième film adapté de la célèbre BD de René Goscinny et Albert Uderzo, «Astérix et Obélix: L’empire du milieu» est aussi le premier dont le scénario n'est pas tiré d'un album. Gros budget (65 millions d’euros, ce qui en fait l’un des films les plus chers de l’histoire du cinéma français), gros effets spéciaux, grandes batailles; Guillaume Canet voulait «un grand film d’aventure, comme on n’en a pas vu depuis longtemps en France». Avec un budget pareil, mieux vaut faire venir les spectateurs en salles.
Pour assurer le coup, le cinéaste a invité une ribambelle de stars au casting. Les plus en vogue du moment, tous horizons confondus: Zlatan Ibrahimovic, Bigflo & Oli, Mcfly et Carlito, ainsi qu’Angele en Falbala, M en Remix ou encore Orelsan en pirate Titanix. Marcel Canet, fils du réalisateur de Marion Cotillard, fait même une apparition dans la peau d’Astérix jeune.
Un peu facile non? Disons que si le scénario suivait… mais il n’en est rien. Alors oui, le spectacle est bien là. Cependant, et hormis quelques jeux de mots corrects («Ne raconte pas de salades à César!»), le récit ronflant stagne entre amourettes et bataillettes, tentant d’apporter un regard féministe si grotesque qu’il en est à côté de la plaque. On rit peu devant l’écran. Fidèle à lui-même, Jonathan Cohen parvient à faire sourire deux ou trois fois, tandis que Gilles Lellouche s’en sort étonnement dans le pantalon d’Obélix - ce qui était loin d’être gagné, lorsque la plupart des gens ont encore Gérard Depardieu en tête. Bref, une bien maigre récompense pour un film de cette envergure.
2/5
A découvrir au cinéma le 1 février.
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