Critique de «Ninja Turtles - Teenage years», une nouvelle adaptation au visuel frappant des super-héros new yorkais

«Ninja Turtles - Teenage years» raconte, une nouvelle fois, l'histoire de ces tortues spécialistes des arts martiaux et férues de pizzas dans l'une des meilleures adaptations du comic débuté dans les années 1980.

(Un article de Peter Osteried, adapté de l'allemand)

Il y a quinze ans, de petites tortues se sont retrouvées au contact d’une substance mutagène. Développant petit à petit un aspect anthropomorphique, elles sont aujourd’hui des combattantes chevronnées. Leur père adoptif, le rat Splinter, les met en garde contre les êtres humains et les gardes à l’écart. Mais les tortues aimeraient bien être acceptées par la société. Pour cela, elles décident de devenir des héros et de mettre fin aux agissements d’un célèbre criminel et de sa horde de mutants.

Il y avait bien longtemps que les aventures des célèbres tortues n’avaient pas été racontées avec autant de fraîcheur et d’enthousiasme, et les tentatives furent pourtant nombreuses. Jeff Rowe et Kyler Spears dirigent le projet. Ensemble, ils avaient déjà travaillé sur le génial «Les Mitchell contre les machines», le premier comme réalisateur, le second au service artistique, et avaient décroché une nomination aux Oscars 2022.

La réalisation de «Ninja Turtles - Teenage years» a été assistée par ordinateur et se démarque agréablement des autres films du genre. Notons une animation changeante, parfois classique, parfois semblable à du stop motion, et ces variations techniques confèrent au long-métrage un charme visuel véritable, appréciable aussi au niveau de son contenu.

Jackie Chan, John Cena, Paul Rudd, Rose Byrne et Giancarlo Esposito : alors qu’une distribution de renom compose l’ensemble des doublages originaux, Seth Rogen et Evan Goldberg collaborent au scénario et à la production. Ensemble, ils transposent à l’écran les anxiétés adolescentes dans un délicieux récit d’apprentissage. Une approche simple, mais efficace. Splinter, lui aussi, doit faire preuve d’introspections pour ce voyage émotionnel qui le poussera à se questionner sur sa phobie des humains. Enfin, à Shredder, l’habituel antagoniste, sont préférés deux personnages au passé entremêlé avec celui des tortues, un choix scénaristique rafraîchissant.

Dans cette débauche de couleurs et de style qui rappelle l’esthétique des dernières adaptations animées de Spider-man («Spider-Man: New Generation», «Spider-Man: Across the Spider-Verse»), «Ninja Turtles - Teenage years» mise sur un aspect visuel frappant. Le résultat est impeccable et marie parfaitement le style avec la substance. Le film a été si bien accueilli par le studio de production Paramount Pictures qu’une série et une suite ont déjà été commandées avant même la sortie en salles. Et n’oubliez pas de rester pendant le générique de fin pour ne rien rater.

Bande-annonce de «Ninja Turtles - Teenage years»

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