News1. Juli 2024

Dans «SupraCell» sur Netflix, héros londoniens et caméras révolutionnaires

Dans «SupraCell» sur Netflix, héros londoniens et caméras révolutionnaires
© Netflix

À découvrir depuis le 27 juin sur la plateforme, la série «SupraCell» du rappeur et cinéaste Rapman, nous embarque dans un Londres contemporain pour une histoire de super-héros.

Super-héros malgré eux

Il s'était fait connaitre en 2018 avec la minisérie Youtube «Shiro's Story», puis en 2020 avec «Blue Story» (réalisé sous son nom Andrew Onwubolu), succès outre-Manche dont la COVID aura enterré les projets d'exportations. Et alors qu'il travaillait sur une adaptation anglophone du film «Un Prophète» de Jacques Audiard, aussi tombée à l'eau, «SupraCell» est le tout nouveau projet de l'homme orchestre Rapman.

Ici, le natif de Londres fait le récit de cinq protagonistes que la providence rassemble autour d'un étrange point commun. En effet, elles et ils se découvrent des super-pouvoirs: téléportation, télékinésie, force décuplée, visions, ou vitesse supersonique. Dans une interview accordée au magazine américain Variety, Rapman revient sur sa démarche: «J'ai toujours aimé les histoires de super-héros, le Batman original (...) et les films avec Michael Keaton, mais ils n'ont jamais reflété la réalité pour moi.»

Dans «SupraCell» sur Netflix, héros londoniens et caméras révolutionnaires
Andrew Onwubolu, aka Rapman, sur le tournage de «SupraCell» © Kevin Baker/Netflix

Des caméras historiques

Avec une distribution majoritairement composée de personnes noires, «SupraCell» permet à la fois à une communauté de s'arc-bouter à la grande arche de la science-fiction, souvent à l'initiative de la majorité dominante, et pose la question des enjeux de l'industrie. S'il n'a pas l'intention de faire «du Marvel», comme il l’explique au micro du Guardian, l'œuvre sérielle de Rapman s'apprécie néanmoins à la lumière des démarches de Jordan Peele, Juel Taylor – récemment sur Netflix («Ils ont cloné Tyrone») – ou encore Ryan Coogler au sein des écuries Marvel.

Si la narration pourra sembler un chouia programmatique, il ne faudra pas la laisser nous détourner d’une information majeure. En effet, d'avoir utilisé des caméras Arri 35, la série marque l'histoire en utilisant un équipement spécialement conçue pour mettre en valeur la richesse de ton des peaux foncées. «Nous avons choisi l'Arri 35 pour sa capacité à ne pas surexposer les hautes lumières, ce qui nous a permis d'exposer notre caméra à la majorité des tons de peau des acteurs noirs sans que les hautes lumières ne soient soufflées.» explique Aaron Reid, directeur de la photographie, à Metro.co.uk.

Métaphore des enjeux de la communauté afrodescendante du sud de Londres et composée d'un excellent casting, dont Adelayo Adedayo, Nadine Mills, Tosin Cole (croisé dans «Doctor Who») ou encore Josh Tedeku (croisé notamment dans la série «Boarders»), la série «SupraCell» est à découvrir depuis le 27 juin sur Netflix:

Bande-annonce de «SupraCell»

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