Brune Moulin sur «La plus belle pour aller danser» : «C'était la meilleure expérience de ma vie»

À tout juste 15 ans, Brune Moulin illumine l’écran dans «La plus belle pour aller danser», premier film de Victoria Bedos. Elle joue une adolescente mal dans sa peau qui se déguise en garçon pour se faire apprécier.

(Marine Guillain, Alpe d’Huez)

«Je n’arrive pas à y croire, je veux dire, j’ai un contrôle de maths lundi!» Voilà ce qu’avait lancé Brune Moulin en janvier dernier, alors qu’elle montait sur scène pour recevoir le Prix d'interprétation au Festival de l'Alpe d'Huez 2023. Le jury, présidé par Karin Viard, avait décidé de récompenser et d’encourager la jeune génération en remettant le trophée à l’adolescente, qui excelle dans «La plus belle pour aller danser».

Cineman: Qu’évoque le titre du film pour toi?

Brune Moulin: «La plus belle pour aller danser», c'est une référence au titre de Sylvie Vartan bien sûr, mais il fait surtout référence à mon personnage, Marie-Luce. Au début, elle n'est pas du tout la plus belle, mais elle cherche de l'attention, de l'amour et de la tendresse. Grâce à une fête à laquelle elle se rend déguisée en garçon, elle va commencer à s’émanciper.

Comment t’es-tu retrouvée sur ce tournage?

J'ai répondu à une annonce trouvée sur internet, j'ai fait le casting, c'était mon premier, puis j'ai rencontré Victoria, ça s'est super bien passé et tout est allé hyper vite. Quelques mois plus tard, j'étais sur le plateau, c'était la meilleure expérience de ma vie et je n'y crois toujours pas aujourd'hui!

Était-ce un rêve d’enfant?

Oui, j'ai envie d'être actrice depuis que j'ai sept ans. J'ai commencé en faisant des petits sketchs avec ma sœur, qu'on montrait à nos parents. D'ailleurs, je me déguisais souvent en garçon! J'ai ensuite commencé le théâtre et ça a été une évidence, tellement j'ai aimé ça.

Tu joues donc une fille, Marie-Luce, qui se fait passer pour un garçon, Léo, auprès de ses camarades: en quelque sorte, c'est comme jouer deux rôles dans un seul film?

Oui, il fallait ne pas faire oublier au spectateur qu'il s'agit d'une fille, avec des petits moments comiques où elle oublie de prendre sa voix masculine par exemple, et en même temps, il fallait qu'elle soit crédible en garçon. Une coach m'a aidée à adopter des postures de garçon, à moduler ma voix, et Philippe Katerine, qui joue mon père, m'a aussi donné des astuces pour parvenir à garder ma voix grave. C'était un vrai challenge et j'ai adoré.

Quels sont tes souvenirs les plus marquants du tournage?

J’ai été bluffée par la joie et la gaieté de Victoria Bedos, je ne sais pas comment elle fait! Elle était toujours très claire dans ses indications, patiente, rayonnante… Je suis hyper chanceuse d'être tombée sur elle pour mon premier film. J'ai appris beaucoup de choses, par exemple, on ne se rend pas compte du nombre de personnes qui s'activent sur un tournage. Rien que pour la perruque que je porte quand je suis Léo, il faut la personne qui fait son design, celle qui moule la perruque, celle qui pose les cheveux dessus... Il y avait vraiment un monde fou!

Comment gères-tu tes études parallèlement au métier d’actrice?

Je suis partie en tournage deux mois avant la fin de l’année scolaire, donc je devais réviser en même temps. On a interrompu le tournage pendant deux jours afin que je rentre à Paris pour passer mon brevet. J’ai eu une mention très bien et maintenant, je suis en seconde. Je ne perds pas le nord, j'essaie de garder les pieds sur terre et de ne pas trop m'évader dans le monde du cinéma, qui est très attirant, alors qu’à côté, je dois réviser pour une interro sur les racines carrées! Je ne dois pas oublier que je suis une lycéenne avant tout. J'ai hâte d'avoir 18 ans pour étudier le cinéma et le théâtre. Je suis motivée à fond, c'est ça que je veux faire!

Au cinéma à partir du 19 avril.

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Bande-annonce de «La plus belle pour aller danser»

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