Critique26. August 2019 Emma Raposo
«La Chute Du Président» - La chasse à l’homme est ouverte!
Gerard Butler reprend du service dans la peau de Mike Banning, l’increvable agent des services secrets. Dans ce troisième volet de la trilogie, réalisé cette fois par Ric Roman Waugh et dont les deux premiers chapitres, «La chute de la Maison Blanche» et «La chute de Londres» réalisés respectivement par Antoine Fuqua et Babak Najafi, il sera question d’une énorme machination à coups de drones à têtes chercheuses et de mitraillettes. Attention, ça pète dans tous les sens, littéralement!
Mike Banning (Gerard Butler) a désormais une femme (Piper Perabo) et une petite fille. Le fidèle ange gardien du Président sent pourtant le poids des années de combat peser sur sa santé. Migraines et insomnies, quand le corps ne suit plus, c’est le moral qui en prend un coup. Oui mais voilà, Banning a du mal à s’imaginer en directeur des services secrets, un poste qui lui tend les bras. Son seul souhait, être sur le terrain. Qu’à cela ne tienne. Lors d’une partie de pêche avec le Président Trumbull (Morgan Freeman), le convoi de la garde rapprochée présidentielle est attaqué par des drones, n’épargnant que Banning.
Alors que Banning parvient à sauver le Président de justesse, le FBI découvre finalement des informations compromettantes sur son compte. Ce dernier devient l’ennemi public n°1, accusé d’être derrière la tentative d’assassinat de Trumbull. Victime d’un énorme coup monté, Mike s’enfuit. Pour prouver son innocence, il doit mettre la main sur les vrais coupables. La chasse à l’homme est ouverte.
«Rien de plus que de l’action pour de l’action»
Après les terroristes nord-coréens et musulmans, les russes viennent se joindre à la fête. Et il ne faut pas longtemps pour comprendre que Banning est blanc comme neige. C’est bien là tout le problème de La Chute du Président: un manque de suspense affligeant. N’aurait-il pas été intéressant que le scénario joue sur l’ambiguïté pour amener les spectateurs à se questionner sur la bonne foi du toujours très irréprochable Mike Banning? Apparement la question n’a pas effleuré l’équipe scénaristique. En résulte un récit plat, sans nuances et sans rebondissements, aussi prévisible qu’une gueule de bois après une soirée bien arrosée. Une trame où la tension reste désespérément aux abonnés absents. Rien de plus que de l’action pour de l’action.
En outre, ce troisième chapitre accueille des nouveaux personnages. Parmi eux, Clay Banning, le père de Mike, incarné par Nick Nolte. Reclu dans sa cabane en pleine forêt, ce barbu, vétéran du Vietnam qui a abandonné femme et enfant à son retour du front, vit en marginal mais paré à toutes situations lorsque son fils lui demande de l'aide. Si ce n’est quelques rares scènes entre père et fils qui arrivent tant bien que mal à nous tirer un rictus, le reste est déjà aux oubliettes.
En bref!
À coups de gros plans sur les visages, de caméras tremblantes, mitraillettes et drones ultra-agressifs, «La Chute Du Président» reste un film dénué de toute tension, incurablement plat et d’une prévisibilité navrante. Troisième volet de la saga après «La Chute de la Maison Blanche» et «La Chute de Londres», espérons que ce troisième chapitre soit le dernier.
1,5/5 ★
Plus d'informations sur «La Chute Du Président». Au cinéma le 28 août.
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