Critique24. Februar 2023 Cineman Redaktion
«Missing : Disparition Inquiétante» : Une enquête virtuelle qui sent le réchauffé
Quatre ans après «Searching - Portée disparue», l’équipe qui avait œuvré sur ce film redéploie de manière identique son concept de «screenlife thriller».
(Une critique de Marine Guillain)
June (Storm Reid, aussi à l’affiche de la série événement «The Last of Us» et révélée dans le rôle de la jeune soeur de Zendaya, alias Rue, dans la série «Euphoria») est une ado désagréable avec sa mère, qui aime faire la fête et qui souffre de l'absence de son père, décédé lorsqu’elle était enfant. Quand sa mère Grace (Nia Long) part en vacances en Colombie avec son nouveau copain, c’est l’occasion d’organiser beuverie sur beuverie à la maison. Mais le jour où Grace doit atterrir à Los Angeles, elle est aux abonnées absentes, ne donnant plus aucun signe de vie. Utilisant toutes les technologies qu’elle connaît, June va alors mener l’enquête sur cette étrange disparition, sans jamais quitter son écran d’ordinateur.
«Missing» a beau se définir comme la suite du long métrage «Searching - Portée disparue», sorti en 2018 (et présenté au Festival de Locarno), il n’y a pas de lien direct entre les deux récits. Il s’agit davantage d’une histoire revisitée quasi à l’identique avec de nouveaux personnages, en utilisant exactement le même fil rouge - c’est-à-dire que le film entier se déroule sur des écrans. Dans «Searching», une jeune fille qui vivait seule avec son père après la mort de sa mère disparaissait. En fouillant sur les réseaux sociaux, le père allait de surprise en découverte, réalisant qu’il connaissait moins son enfant que ce qu’il pensait.
Rebelote donc - avec une inversion des rôles - dans cet opus, produit par Aneesh Chaganty (le réalisateur de «Searching») et mis en scène par Nicholas D. Johnson et Will Merrick, qui avaient travaillé comme monteurs sur le premier film. Si la première moitié du long métrage parvient plutôt efficacement à torturer les méninges du spectateur, ne laissant pas présager ce qui va venir ensuite, le soufflé retombe durant la seconde partie, qui s’avère passablement tirée par les cheveux. Visuellement laid et épuisant, chargé d’informations écrites qui défilent à toute vitesse, «Missing» n’a pas vraiment d’autre ambition que de montrer que l’on peut tout faire, tout voir et tout trouver en étant scotché à un écran de téléphone ou d’ordinateur. Pas franchement réjouissant, et pas suffisant pour épater la galerie, là où le premier opus avait au moins le mérite d’innover.
2/5 ★
Au cinéma depuis le 22 février.
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