Critique9. September 2024

Au cinéma: «Beetlejuice Beetlejuice», un Tim Burton dans son jus

Au cinéma: «Beetlejuice Beetlejuice», un Tim Burton dans son jus
© Warner Bros. Entertainment Switzerland GmbH

Alors qu’il confiait récemment à Variety avoir envisagé prendre sa retraite après son expérience douloureuse sur «Dumbo» (2019), Tim Burton revient, en ouverture de la 81e Mostra de Venise, avec un projet de longue date: une suite à son second film, «Beetlejuice» (1988), trente-six ans après. Qu’en est-il ?

(Une critique de Damien Brodard, depuis la Mostra de Venise 2024)

De retour dans sa maison d’enfance avec sa fille Astrid (Jenna Ortega), Lydia Deetz (Winona Ryder) essaie tant bien que mal d’améliorer sa relation avec elle. De son côté, la jeune femme découvre un jour un moyen de se rendre dans l’Au-Delà. Lydia n’a alors plus qu’une seule chose à faire pour venir en aide à sa fille : appeler le démon (Michael Keaton) qui l’avait tourmentée autrefois en scandant trois fois son nom. Beetlejuice, Beetlejuice, Beetlejuice ! Toutefois, l’esprit malfaisant a, lui aussi, quelques ennuis dans le monde des morts.

«Beetlejuice Beetlejuice», un Tim Burton dans son jus à la Mostra de Venise 2024 : notre critique complète
Winona Ryder, Catherine O'Hara, Justin Theroux, et Jenna Ortega dans «Beetlejuice Beetlejuice» © Warner Bros. Entertainment Switzerland GmbH

Burton. Burton. Burton ! Peut-être fallait-il simplement réciter cette incantation pour que le célèbre réalisateur retrouve ses envies de cinéma qui lui faisaient cruellement défaut ces dernières années. Certes, la maestria d’antan n’est plus – les clichés «burtoniens» se bousculent, la photographie numérique n’est pas toujours de bon goût, le scénario sert de prétexte –, toutefois la vitalité qui se dégage de ce nouvel opus ainsi que les diverses tentatives formelles rassurent quant à la direction de la carrière de Burton.

On s’amuse aussi devant la caméra : Michael Keaton est hilarant sous ses traits de démon haut en couleur, Winona Ryder revient en forme pour donner la réplique à la nouvelle venue Jenna Ortega et la myriade de seconds rôles parviendront sans doute à arracher quelques sourires. De plus, il y a dans «Beetlejuice Beetlejuice» une superbe utilisation des effets pratiques et des décors, donnant à cet univers déjanté une tangibilité et une singularité que l’on n’attendait plus chez le réalisateur. Sans pour autant révolutionner son œuvre, Tim Burton signe sans doute l’un de ses films les plus réjouissants de récente mémoire.

3/5★

Le 11 septembre prochain au cinéma.

Plus d'informations sur «Beetlejuice Beetlejuice».

Bande-annonce de «Beetlejuice Beetlejuice»

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