Critique2. September 2024

Critique de «The Deliverance» sur Netflix, le diable au corps

Critique de «The Deliverance» sur Netflix, le diable au corps
© AARON RICKETTS/NETFLIX © 2024

Avec «The Deliverance», le cinéaste Lee Daniels signe un film d’horreur teinté d’un intelligent drame social. Pareil aux démons qui le hantent, «The Deliverance» fascine et terrifie. Glenn Close y vole la vedette. On fait le poin

(Une critique de Sarah Stutte, adaptée de l’allemand)

Pittsburgh, en 2011. Ebony Jackson (Andra Day) vient tout juste d’emménager dans une vieille demeure avec ses trois enfants et sa mère Alberta (Glenn Close), atteinte d'un cancer. Militaire, son époux a été envoyé en Irak et elle doit faire face à la pauvreté, à son addiction à l’alcool et son enfance traumatique qui entache lourdement sa relation avec sa mère. La colère fait rage au sein du foyer, mais quelque chose de bien plus terrifiant encore menace d’éclater au grand jour.

Réalisateur de «Precious» (2009) et «The Butler» (2013), le cinéaste américain Lee Daniels s’inspire ici de la véritable histoire de Latoya Ammans. Jeune femme d’une trentaine d’années, elle emménage en 2011 avec ses enfants dans une maison à Gary, dans l’Indiana. Bientôt, elle déclare être possédée par des démons. Une affaire qui aura pu passer inaperçue, mais qui, plus étonnant encore, est certifiée par des rapports officiels, des policiers et des travailleur·euses sociaux. Dans la première moitié de son film, Daniels se consacre entièrement à la constellation familiale fragile et dévoile un chapitre fort sur le plan dramatique.

Critique de «The Deliverance» sur Netflix, le diable au corps
© AARON RICKETTS/NETFLIX © 2024

Après une entame brillamment portée par la distribution, le passage à l’horreur manquera sans doute un peu de fluidité, sinon de crédibilité. En effet, le fait que tout le monde ignore le passé de cette étrange maison et le manque d’investigation semble assez douteux. Si le prosélytisme religieux paraîtra un peu poussif, le film marque des points grâce à un excellent travail réalisé par les équipes maquillage et quelques impulsions créatives qui redonnent un coup de fouet au genre un peu suranné de l'exorcisme. Pour une fois, le démon n'est pas cloué au lit sans défense et témoigne d’une certaine ingéniosité. À l’image de l’actrice Glenn Close (à découvrir aussi dans la série «The New Look» sur Apple TV+ cette année) ici au mieux de sa forme.

3,5/5★

Depuis le 30 août sur Netflix:

Bande-annonce de «The Deliverance»

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