Netflix: Les 9 immanquables en mars

Après «Le blues de Ma Rainey», «Pieces of a woman» ou encore «Malcolm & Marie», le mois de mars s’annonce moins fort, même si la course aux Oscars bat son plein ­­­­— la cérémonie étant annoncée pour le 25 avril prochain. Pour autant, comme chaque mois, la plateforme va accueillir quelques petites nouveautés, venant de Baker Street, du Rap, de tests ADN et de mutants trop bavards.

SÉRIES

Les irréguliers de Baker Street

Londres, XIXe, les rues sont ensanglantées de meurtres qui paraissent inhumains… mais les deux petits bonshommes de Baker Street, Sherlock Holmes et Dr Watson ne semblent pas avoir envie de trop se mouiller dans cette histoire. Leur idée? Embaucher cinq adolescents de la rue pour faire le travail de détective et découvrir le pot aux roses.

On l’aura compris, entre série policière d’époque et série adolescente, Netflix surfe sur la vague Sherlock Holmes, indémodable et constitutive de l’histoire du cinéma, pour se payer un genre de  Carnival Raw». Tout en s’inspirant de l’ambiance imaginée par Arthur Conan Doyle, créateur de cette bande de jeunes, Tom Bidwell (La Colline aux lapins) devrait saupoudrer son thriller de petits moments horrifiques et fantastiques bienvenus.

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Disponible sur Netflix le 26 mars

Sky Rojo

Un bon filon, ça se ponce pour en tirer tout le potentiel. Après «La Casa de Papel», mastodonte espagnol de la plateforme, et «White Lines», série passée un peu plus inaperçue, le showrunner Álex Pina signe sa troisième production pour le géant rouge. Cette fois-ci, c’est le milieu de la prostitution et de ses engrenages qui devrait être exploré par le biais de Coral, Wendy et Gina, trois femmes qui tentent d’échapper à leur mac et ses Minions. La série ne ment pas sur son ambition: elle a été conçue pour adopter le rythme effréné d’un troisième acte de film ou de série. Épileptique s’abstenir donc… ça va être sport, et survitaminé.

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Disponible le 19 mars

The one

Le futur, c’est maintenant, ou plutôt «dans 5 minutes» d’après les lignes écrites par John Marrs en 2018. Et dans ce futur immédiat, pour trouver l’âme sœur, il n’y a pas de place pour le hasard des rencontres au gré d’une soirée, d’une balade d’une quelconque sortie ou d’une appli de rencontre… seul compte l’ADN. Car qui ne sait pas que la génétique prédomine quand il s’agit de se lier à LA seule personne qui, cosmiquement, vous correspond, LA seule personne dont vous devriez tomber amoureux?

Les plus scientifiques, les plus rationnels ou les plus désillusionnés seront peut-être tentés par cette simplicité, celle de trouver l’amour au détour d’un arrachage de cheveux, mais les implications derrière une telle idée, utopique et tordue, sont pourtant explosives… déprimantes. Et pourquoi pas cyniques aussi, puisque c’est Howard Overman, le créateur de «Misfits» qui s’est attelé à la tâche.

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Disponible le 12 mars

FILMS

Bombay Rose

Les rêves n’ont pas de frontières. Dessinés au pinceau, ces derniers devraient éclairer d’une saveur particulière les rues de Bombay et la société indienne… Au départ du jeune Salim, volant des fleurs pour les revendre une misère, et la belle Kamala menant une double vie, les fleurs de jasmin le jour, la danse du ventre le soir, sont attirés l’un part l’autre. Mais dans une société très codifiée, l’amour entre une hindoue et un musulman est-il possible?

Avec Bollywood en fond sonore, Bollywood comme unique source d’évasion, «Bombay Rose» explore la romance impossible de ces deux marchands des rues, mais aussi celle de deux femmes, et surtout, elle parle de l’amour d’une ville pour le cinéma.

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Disponible le 8 mars

Yes Day

Réalisé par Miguel Arteta, le concept de «Yes Day» est simple: Jennifer Garner et Edgar Ramírez campent deux parents, qui vont devoir relever le défi de leurs enfants: dire oui à tout ce qu’ils veulent faire pendant un jour de l’année. Une sorte de mix entre «Yes Man» et «American Nightmare» plutôt gênant pour les deux acteurs qui vont devoir naviguer entre morales creuses et scénario bien (trop) fourni.

Une comédie du N qui pourrait ravir les enfants, mais qui fera certainement plus de mal aux parents qu’autre chose… enfin «Yes Day» a au moins de mérite de montrer à quel point un couple de parents de trois enfants ne sait pas vraiment ce qu’il fait, à part naviguer à vue et attendre de voir!

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Disponible le 12 mars

Moxie!

Comment détruire le patriarcat, lutter contre les stéréotypes de genre, et le sexisme ordinaire quand on est lycéen, de surcroît dans un teen-movie américain, genre qui se définit par l’utilisation de clichés sociétaux et sexistes?

Le visage de la lutte à changé. Jadis la mère, aujourd'hui c'est au tour de Viv, personnage principal de «Moxis !», de rependre les idées féministes et anarchistes et de continuer la lutte; le principal étant de continuer à batailler contre l’objectivation du corps des femmes ou encore la banalisation du harcèlement sexuel… Malheureusement, qui dit patriarcat, dit que la direction n’entendra pas de cette oreille la rébellion que ce petit groupe de militantes a mise en place…

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Disponible le 3 mars

Si Beale Street pouvait parler

Dans le New York des années 70 à Harlem, Tish et Fonny, deux jeunes afro-américains, sont amoureux. Elle est enceinte et ils envisagent de se marier. Cependant, l’arrestation et l’emprisonnement injustifiés de Fonny vont bouleverser leur engagement et la famille de Tish va tout faire pour prouver son innocence.

Après le Black History Month, et l’ajout de «Moonlight» à son répertoire, Netflix comptera dans ses rangs le troisième long-métrage du réalisateur oscarisé Barry Jenkins: «Si Beale Street pouvait parler », un film tout aussi engagé dans sa lutte contre le racisme que le précédent.

À une société malade et raciste jusque dans ses rougaes judiciaires, le film, adapté d’un livre du grand romancier américain du peuple noir James Baldwin, oppose la pureté d’un lien unissant deux personnes depuis leur plus tendre enfance, sans que rien ne puisse venir se mettre en travers. Barry Jenkins offre à Kiki Lane et Stephan James de camper une histoire longtemps refusée aux noires, faisant d’eux des emblèmes d’une minorité.

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Disponible le 1er mars

Deadpool 2

Ni super ni vraiment héros au sens canonique du terme, «Deadpool» avait enchanté le public en proposant un film de super-héros vulgairement agressif. Toujours aussi irrévérencieux et toujours porté par Ryan Reynolds, «Deadpool 2» débarque donc sur Netflix pour en finir avec le quatrième mur, servir un maximum de blagues bien beaufs et accomplir sa mission parodique trashouille comme il se doit.

Les amateurs du genre l’ont jugé en deçà du premier, trop conscient de lui-même et se reposant un peu trop sur ses acquis pour oser prendre des risques. Mais pas d’inquiétude pour la plateforme, «Deadpool 2» avait fait un énorme buzz au box-office, donc il devrait avoir de belles journées de clics devant lui.

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Disponible le 15 mars

DOCUMENTAIRES

Biggie: I Got A Story To Tell

Monument du rap américain, Christopher Wallace alias The Notorious B.I.G. est entré dans la légende pour ses chansons, et pour assassinat tragique du 9 mars 1997. Un crime non élucidé qui a donné lieu à plusieurs documentaires, sans qu’aucun ne revienne sur la carrière de l’artiste et sur la personnalité de ce fameux « Biggie ».

Produit par sa mère et par un de ses amis, « Biggie, I got a story to tell » veut raconter l’histoire authentique du bonhomme, plus sur sa personne privée que son personnage public d’ailleurs, autant que le Brooklyn des années 70-80.

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Disponible le 1er mars