OCS: «The Handmaid’s Tale» - Elisabeth Moss revient pour une quatrième saison sous le signe de la révolution

Après deux années d’attente interminable, les aficionados de «The Handmaid’s Tale» vont voir leur patience récompensée. Le 28 avril sur Hulu et le 29 avril sur OCS débutera la 4ème saison de la série dystopique maintes fois récompensée, créée par Bruce Miller et adaptée du roman éponyme de Margaret Atwood. Au menu: une June Osborne plus déterminée que jamais à renverser la République de Gilead.

Nous avions quitté June (Elisabeth Moss) ensanglantée, une balle dans le ventre, après avoir fait embarquer des dizaines d’enfants à bord d’un avion direction le Canada. Fred Waterford (Joseph Fiennes) et Serena (Yvonne Strahovski) étaient, eux, piégés par l’agent américain censé les aider à retrouver la fille de June, Nichole. Accusés de crimes de guerre, ils étaient déportés à Toronto pour y être jugés. Quant à Nick (Max Minghella), il était monté en grade. Devenu commandant, il avait été expédié au front, à Chicago.

Dans ce 4ème volet, l’heure est à la révolution. June, soignée par ses amies servantes, passe ses premiers jours de convalescence dans une ferme reculée, dirigée par un commandant plus tout à fait à lui et son épouse encore adolescente, qui a également enduré son lot d’atrocités. Perdue au milieu de nulle part, June prépare son offensive en leader qu’elle est devenue. Le but: rejoindre la frontière canadienne, elle qui a par deux fois laissé filer sa chance.

L’horreur a repoussé toutes les limites...– Emma Raposo

Mais désormais, la servante rebelle est l’ennemi public numéro un. Après avoir fait sortir son bébé et des dizaines d’autres d’enfants de la République de Gilead, June est traquée par les autorités qui mettent tout en œuvre pour la retrouver elle, ainsi que les autres servantes. La jeune femme n’est pas au bout de ses peines et va perdre encore bien des alliés dans sa bataille contre la tyrannie. Malgré les efforts de Nick pour l’aider à rester saine et sauve, la vie de June n’a jamais été autant menacée. Entre meurtres, tortures physiques et psychologiques, tous les coups sont permis. L’horreur a repoussé toutes les limites.

Alors qu’à l’issue de la 3ème saison le sort de June était laissé en suspens, une brèche d’espoir s’ouvrait dans l’enfer de Gilead grâce à l’évasion réussie de l’avion. Cette 4ème saison promettait logiquement une montagne russe émotionnelle et les 3 premiers épisodes mis à notre disposition confirment que «The Handmaid’s Tale» poursuit dans une veine ultra tendue, un suspense omniprésent et des émotions en dents de scie. Elisabeth Moss, qui officie également en tant que réalisatrice de 3 épisodes dans cette nouvelle saison, revêt à nouveau la parure écarlate contrastant avec une atmosphère aux couleurs glaciales et aux intentions barbares. Marque de fabrique de la série, les gros plans sur les visages, marqués par la peur et la souffrance, la haine et la vengeance aussi, entretiennent une tension solide et nous plongent au plus profond des émotions des personnages.

Une atmosphère aux couleurs glaciales et aux intentions barbares...– Emma Raposo

Si cette nouvelle saison perpétue la terreur immersive amorcée dans les 3 précédents chapitres et marque le début de la révolution sous l’impulsion de June Osborne, elle met également les protagonistes face à un questionnement nouveau: est-il possible de vivre hors de Gilead après y avoir passé la majorité de sa vie ? Suite à l’évasion des quelque 86 enfants vers le Canada, certains rejoignent enfin leurs parents biologiques, pourtant de parfaits étrangers à leurs yeux, faute d’avoir grandi à leurs côtés. Le paradoxe d’une vie brisée et conditionnée. June et les siens agissent-ils réellement dans l’intérêt du plus grand nombre? Rien n’est moins sûr, mais pour l’heure, place aux règlements de comptes pour ce nouveau chapitre qui ne relâche pas la pression. Accrochez-vous à votre canapé, car une 5ème saison est d’ores et déjà dans les tuyaux.

4/5 ★

Le 28 avril sur Hulu et le 29 avril sur OCS.

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