étrange titre mais rapidement éclairci.
Un peu long mais l'Australie et l'histoire le valent bien

Film subtile et personnel, Jindabyne m’a surprit par sa spontanéité et le jeu si prenant de ses acteurs. Laura Linney, Gabriel Byrne pour citer les têtes d’affiches, mais aussi les aborigènes jouent tout à tour avec une telle véracité qu’ils n’ont besoin de stéréotyper leurs réactions pour que le spectateur comprenne leurs réactions. Le film prend alors l’allure d’un docu-fiction agrémenté de superbes images d’Australie sans cesse là pour rappeler le côté instinctif et parfois étrange du comportement des protagonistes. Ray Lawrence signe avec Jindabyne un film singulier qui n’a pas pour but de divertir le téléspectateur avec une action soutenue, mais bien de l’interroger sur la situation des relations entre les habitants d’Australie avec d’un côté une population qui continue à vivre selon un art de vivre ancestral et de l’autre la vie plus moderne des Européens qui étaient arrivés en 1788 et ont créé cette fracture sociale avec les aborigènes.
<br> Ce qui est remarquable, et à mon avis une manière de décrire le sujet avec les plus de recul possible, c’est que le réalisateur n’a jamais imposé des prises de positions par rapport à la problématique du récit et qu’il visionne tout à tour en décrivant ainsi de manière circulaire les divergences d’opinions.
<br> Vous l’avez compris, ce film est un chef d’œuvre mais qui ne conviendra pas à ceux qui attendent d’un film qu’il fasse tout le travail, ce film est bien plus complexe parce que le spectateur est la dernière pièce manquante du puzzle : le réalisateur réussi de cette manière son pari qui consiste à diriger un spectateur pensif et perplexe, pour le surprendre à travers un récit construit de manière exemplaire et une manière de raconter qui se passe de toute présomption.
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Je n'ai pas aimé. Cette tranche de vie de familles australiennes, baignant dans une atmosphère glauque et assez angoissante, est due avant tout à des effets cinéma scolaires et gratuits de type « je place la caméra sous l’eau et sous les pieds du baigneur », « les protagonistes ont un lourd passé, souligné par des regards tout aussi lourds et des silences remplis de profondeur ». Cette mise en scène, laborieusement élaborée, débouche sur le vide sidéral (australien ?). Le seul fait de dénoncer l’égoïsme des pêcheurs et le racisme ambiant, d’ailleurs des deux communautés, est parfaitement insuffisant pour 2 heures de circonvolutions cinématographiques.… Voir plus