Matthias & Maxime Canada, France 2019 – 119min.

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 4 ans

“La confusion des sentiments”

Après avoir perdu un pari, Matt doit embrasser son ami d’enfance Max pour les besoins d’un film amateur. Un baiser qui pourrait tout changer.

Pour nous présenter sa bande de potes, Xavier Dolan nous entraîne dans un tourbillon de plans brefs d’où éclate un sabir anglo-québécois aussi enivrant que soûlant. Les sous-titres français sont d’ailleurs de rigueur. Sous l’ombre maternelle, la joyeuse bande mélange shots, lignes, cigarettes et pipe à eau, tout en s’adonnant au Time’s Up! Enfants joueurs, adolescents chahuteurs ou jeunes adultes aux responsabilités nouvelles, on ne sait plus. Et quand le cœur a ses raisons que la raison ignore, c’est le doute et la crainte qui étreignent ceux qui se connaissent depuis toujours. La tache de vin devient des larmes de sang et la caméra se pose enfin pour leur laisser le temps de s’aimer.

6.5/10Voir plus

Dernière modification il y a 4 ans


vincenzobino

il y a 5 ans

Vous avez un message
Maxime est sur le point de quitter son Quebec natal pour l’Australie et de laisser la tutelle de sa mère, alcoolique et fumeuse notoire. Au cours d’un week-end chez son meilleur ami Matthias et après un court-métrage tourné par la sœur de ce dernier, une sorte de relation semble se dessiner entre les deux hommes. Mais Matthias appelé à reprendre l’étude de son père et attendant un important client ne semble pas prêt à franchir le pas du sentiment sincère.
Le voici donc ce nouvel opus du réalisateur québécois qui nous avait bouleversé avec Mommy, mais peinait derrière à confirmer. En traitant de l’attirance pour son propre sexe, il franchissait un nouveau pas. Obstacle presque réussi.
Le premier quart-d’heure, si comme moi vous le voyez après une journée de travail, vous semblera long, étant donné qu’aucune présentation officielle n’est formulée. Il faut attendre une magnifique séquence aquatique pour entrer dans le rêve illuminé de Dolan, même si ici, c’est bien le retour à la réalité qui est le mieux traité.
Alors que l’on pouvait se diriger vers une attirance secrète cachée, Dolan commence par un assez bon procès de l’individualisme numérique en confrontant notamment les deux mondes de Maxime et sa mère d’une part, mais surtout en illustrant cette solitude par des séquences sonores remarquables sur l’extinction de la collectivité. Puis il revient au thème initialement suggéré par une très belle et pudique séquence... et un avortement relationnel évocateur. Il finit par une très belle prise de conscience illustrée par un magnifique plan final.
Le temps peut éventuellement paraître long mais autant les personnages semblent banals, autant leurs attitudes et sentiments sont remarquablement traités et la musicalité trouve à nouveau sa place.
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