Tout s'est bien passé France 2021 – 114min.
Résumé
A 85 ans, le père d'Emmanuèle est hospitalisé après un accident vasculaire cérébral. Quand il se réveille, partiellement paralysé et dépendant, il demande à sa fille adorée de l'aider à mourir. Emmanuèle et sa soeur sont sous le choc ; elles font tout pour redonner goût à la vie à leur père. Le moindre signe leur donne de l'espoir. Mais en fin de compte, elles doivent se rendre à l'évidence : il ne changera pas d'avis. Leur aide sera une dernière et magnifique preuve d'amour. Le film le plus émouvant de François Ozon, d'après le récit éponyme de l'auteure Emmanuèle Bernheim (1955 - 2017), publié en 2013 chez Gallimard et Grand Prix des lectrices du magazine ELLE en 2014.
Date de sortie
Suisse All.: 14 avril 2022
Romandie: 29 septembre 2021
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Commentaires
“Je veux juste en finir”
Emmanuèle vient d’apprendre que son père André a fait un AVC. L’homme est à moitié paralysé. Déterminé, il lui demande de l’aider à mourir.
Une telle supplique est-elle un acte d’amour ou de perversité ? Et quel est le plus honorable ? Y répondre favorablement ou refuser ? Dans une société française où le suicide assisté demeure tabou et criminel, ces questions sont insolubles.
François Ozon adapte le livre autobiographique d’une amie aujourd’hui disparue. On l’imagine fidèle et respectueux dans son approche. Les séquences courtes se succèdent dans un montage plutôt rapide, contraignant Emmanuèle et sa sœur Pascale d’être vite dans l’action. L’aînée nage, court et boxe pour garder pied. La cadette cherche encore sa place dans cette dramaturgie. Les jours s’égrènent aussi, comme un compte à rebours fatidique se rapprochant de la date choisie. Doutes et tracasseries se réveillent. Mais le père s’avère autoritaire et têtu, négligeant la charge émotionnelle qu’il fait subir à ses deux filles. Les flash-back ombrés et ses amours contrariées n’apportent pas grand-chose. Le personnage ne suscite guère la sympathie, malgré quelques traces humoristiques pas toujours efficaces. Il est également pénible de voir André Dussollier, diminué sous un maquillage marqué, cracher, baver et déféquer. Dans cette obscurité, brille néanmoins une étoile. Sobre et énergique, Sophie Marceau est plus belle encore. A l’écoute des quelques mots rassurants et brutaux qui achèvent le film, c’est elle qui parvient à nous tirer une larme.
(6.5/10)… Voir plus
Dernière modification il y a 3 ans
Un problème traité avec maestro ! Dussolier est exceptionnel dans ce rôle de père autoritaire et trop rarement sympathique. Sophie Marceau, magnifique, joue avec une grande aisance cette fille a qui son père demande d'entreprendre les démarches pour s'en aller. Le casting est parfait jusqu'à Grégory Gadebois que l'on voit quelques minutes mais qui "crève" l'écran. Quant à Géraldine Pailhas c'est un plaisir de la revoir. Bref, un film magnifique sur un sujet délicat, très bien traité. (G-03.10.21)… Voir plus
Au revoir peut-être
Andre, octogénaire victime d’un AVC, est désireux d’en finir avec la vie. Or, la France interdisant l’euthanasie, c’est en Suisse que son souhait pourrait être exaucé. Pour ses filles Emmanuelle et Pascale, l’objectif de respecter cette volonté va s’avérer un véritable combat.
Le voici donc ce dernier opus Ozon inspiré du livre d’Emmanuelle Bernheim. Traiter d’un thème si délicat était risqué, le résultat est brillant si second degré.
Comment ce mélomane aimé de ses filles peut-il vouloir en finir? Comment joindre les bouts entre tentatives de dissuasion et acceptation de l’inéluctable? Et surtout comment réussir à ne pas en faire une version larmoyante?
Tous ces points sont pour moi parfaitement retranscrits et accomplis: Andre ne va jamais vous paraître sympathique et pourtant les occasions satiriques de souhaiter que son désir puisse être accompli rend le spectateur encore plus narcissique. Et avec les malheurs de Sophie-Emmanuelle nous incitant au sourire, ce sujet pourtant très sérieux est ici ressenti comme une jubilatoire satire avec néanmoins une prise de conscience forte sur l’issue et la lumière (volontairement?) allumée avant le générique final marquait une sorte d’hymne à la vie qui vaut néanmoins d’être vécue jusqu’au bout.
On pourrait trouver que Dussolier cabotine quelque peu mais la tendresse en soi de Sophie Marceau et surtout Gregory Gadebois excellent, de même qu’une musicalité en soi marquante, pousse à recommander l’expérience si troisième degré présent...… Voir plus
Dernière modification il y a 3 ans
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