La nouvelle génération de la branche cinématographique suisse se distingue par son courage et son innovation. Elle rompt avec les conventions habituelles et pose de nouveaux repères grâce à un langage visuel unique. Notre nouvelle personnalité du mois en est un exemple remarquable : Lisa Gertsch. Elle est réalisatrice et fait partie du collectif Sabotage. Son film actuel, ELECTRIC FIELDS, est actuellement à l'affiche.
6 questions à la réalisatrice Lisa Gertsch
IMAGIQUE: Comment es-tu arrivée au cinéma ?
Lisa Gertsch: J'ai grandi avec de bons films et beaucoup de livres, et j'ai toujours cherché un moyen de décrire le monde tel que je le vois. En passant par l'écriture et la photographie, je suis arrivée au cinéma et j'ai finalement trouvé mon médium.
Le tournage de ton film ELECTRIC FIELDS s'est déroulé de manière fragmentée, en plusieurs épisodes. Quelle était ta méthode de travail ? Le scénario a-t-il été écrit au fur et à mesure ?
Le scénario a été écrit au fur et à mesure durant les un an et demi pendant lesquels nous avons tourné le film, épisode après épisode. Entre les tournages, je montais le film et c’est à ce moment que les différents épisodes ont commencé à communiquer de manière surprenante. Ainsi, j'ai pu reprendre des éléments connecteurs pour l'épisode suivant. Ce fut un processus dynamique, intuitif et ouvert.
Dans ELECTRIC FIELDS, des acteurs renommés comme Julia Jentsch, Sabine Timoteo et Michael Neuenschwander jouent. Comment as-tu pu convaincre ces acteurs de participer à ton film en tant que jeune réalisatrice ?
Les acteur·ice·s étaient convaincu·e·s par les histoires et avaient envie de participer à un processus ouvert. Beaucoup appréciaient également les conditions de tournage "familiales". Notre équipe se composait seulement de trois personnes, ce qui permettait de se concentrer fortement sur la mise en scène.
Étant donné qu'il s'agit d'un film de fin d'études avec un petit budget, tu as dû t'occuper de la production en travaillant comme scénariste et réalisatrice. Quelles leçons en as-tu tirées ? Quel est ton meilleur souvenir ?
L'expérience de pouvoir partir et faire un film était très encourageante. Il faut beaucoup d'énergie pour s'occuper de tout, mais pour moi, les restrictions m'ont aidée à être créative et à prendre des décisions intuitivement. Il y a tant de beaux souvenirs liés à ce projet. Je suis reconnaissante d'avoir rencontré tant de personnes merveilleuses et j'ai adoré le moment où toutes ces personnes se sont rencontrées pour la première fois lors de la première du film et ont regardé ensemble le film où tous leurs personnages étaient réunis.
Je suis reconnaissante d'avoir rencontré tant de personnes merveilleuses et j'ai adoré le moment où toutes ces personnes se sont rencontrées pour la première fois lors de la première du film et ont regardé ensemble le film où tous leurs personnages étaient réunis.
Tu as remporté le prix principal au festival Max Ophüls à Sarrebruck. Que signifient pour toi ces distinctions ?
Le prix Max Ophüls est un festival très engagé pour les jeunes talents, qui a donné une plateforme à mon film grâce à ses distinctions. Cela nous a aidés à diffuser le film dans les cinémas suisses. Je suis particulièrement heureuse qu'un film aussi discret ait trouvé un écho auprès de tant de personnes et des différents jurys.
Regardes-tu des films suisses ?
Oui, bien sûr ! Parmi les longs métrages, El Agua et Blackbird Blackbird Blackberry sont en tête de liste. Dernièrement, j'ai apprécié Drii Winter et le classique La Salamandre d'Alain Tanner.
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