Cyclique Suisse 2015 – 71min.
Résumé
Comme de nombreuses grandes villes à travers le monde, Lausanne a ses coursiers. Lancés à toute vitesse dans les rues, ils se faufilent entre les voitures et les piétons pour remplir leur diverses missions. Parmi eux : Caroline, qui commence à sentir que ce travail qu’elle aime l’empêche d’embrasser sa carrière rêvée de journaliste ; Raph, passionné par le vélo mais désormais incapable d’être heureux dans sa situation ; et Matila, une nouvelle recrue qui découvre la réalité du métier. Sur son vélo, Frédéric Favre les a suivis.
Date de sortie
Suisse All.: 21 mai 2015
Romandie: 29 avril 2015
Réalisation
Détails sur le film
Réalisation
Crédits
Scénariste: Frédéric Favre
Directeur photo: Frédéric Favre
Montage: Prune Jaillet
Producteur: David Fonjallaz, Jean Perret, Lionel Baier, Louis Mataré
Distributeur: Filmbringer Distribution AG
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Commentaires
Coursier lui-même pendant 8 ans, période qui lui a permis de totalement assimiler cette communauté, le réalisateur remet le couvert, caméra flottante au poing, arpentant les rues vertigineuses de Lausanne afin de coller au plus près de trois de ses protagonistes. Il en dégage une fresque humaine sensible avec ses paradoxes, ses désires, ses rêves brisés, ses zones d’espoir: Caroline a terminé des études de journalisme et doit composer avec une pression sociale croissante face à sa situation et ses choix de vie encore flottants. Raphaël vit avec ses vélos, dort avec ses vélos, mange avec ses vélos. Bien qu’il adule son métier, il n’aime plus sa vie dont la saveur âcre lui donne le sentiment de perdre le sens de ce qu’il entreprend. Sous la caméra de Frédéric, il décide de donner une impulsion nouvelle à son existence. Matila est le symbole de la relève chez les cyclo messagers. L’idéal qu’il se faisait de ce milieu se heurte à la dureté de la profession et sa réalité paradoxale. Mais il bombe le torse et avance, sans faillir.
Au regard de ce documentaire d’une heure, on se dit que Prune Jaillet a fait un travail remarquable de montage en élaguant les quelques 150 / 200 heures de rush afin de capter l’essence de ces individus sans entrer dans une mécanique du récit redondante. Le film trouve également sa juste distance face à l’intimité de ses personnages: suffisamment intrusif pour entrer dans la chaire en dégager de la substance, tout en observant une note pudique bienveillante qui nous épargne le voyeurisme moribond. Une belle promesse de cinéma pour un réalisateur qui a réussi à convertir son film d’étude en quelque chose de plus autonome.… Voir plus
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