Joyeuse retraite 2 France, Portugal 2021 – 92min.

Critique du film

De la nécessité des résidences secondaires au Portugal

Théo Metais
Critique du film: Théo Metais

Nous les avions laissés fraichement retraités en 2019, des rêves plein la tête, mais les petits-enfants dans les pattes. Et voilà que Fabrice Bracq offre un deuxième tour de piste au tandem porté par Thierry Lhermitte et Michèle Laroque. Mais que diable allaient-ils faire dans cette galère ?

Coécrit par Guillaume Clicquot, auteur du livre Poivre et Sel paru chez Fleuve Editions dont s’inspire le film, Joyeuse Retraite 2 se fait cette fois le récit des pérégrinations lusitaniennes de ce couple bourgeois et nouvellement propriétaire d’une villa dans un lotissement en devenir. Figures de proue de cette comédie ensoleillée et à l’aube de leurs noces de rubis, Thierry Lhermitte et Michèle Laroque reprennent leur rôle alors que leur bonheur familial aurait bien mérité une maison impeccable.

Dans la lignée du premier volet, l’aura des deux personnalités françaises permettra de nager en eaux calmes et d’appâter le public acquis trois ans plus tôt. Joyeuse Retraite 2 est aussi l’occasion de retrouver une Constance Labbé hyperactive dans le rôle d’une jeune maman, un Nicolas Martinez complètement déboussolé face aux travaux, et une Nicole Ferroni, tardive dans le film, mais au phrasé toujours aussi plaisant. Pour le reste, Joyeuse Retraite 2 maintient fièrement son cap : un scénario éventé, un humour tout juste au-dessus des pâquerettes et les sempiternels stéréotypes associés au Portugal servent ici de faire-valoir aux têtes d’affiche.

Au diable celles et ceux qui exigeraient du cinéma des histoires plus pointues, et des comédies familiales qu’elles cessent d’être le vecteur d’une morale cousue de fil blanc. Joyeuse Retraite 2 se moque bien de ses pourfendeu:ses. Il y aurait beaucoup à dire sur l’outrecuidance du personnage interprété par Michèle Laroque; Fabrice Bracq aura bien tenté de tourner le couple en dérision, mais rire d’une forme d’impérialisme à la française aurait certainement mérité une écriture plus affutée.

Rien non plus au sujet du phénomène de gentrification auquel l’histoire se rattache, juste quelques notes amusantes sur les conflits générationnels. Rien n’est écorché, tout est validé. Et le Portugal de se retrouver au cœur d’une raillerie en partie produite par la société lisboète des Fado Films (Luís Galvão Teles). Curieux en ces termes, dans la course folle de cette famille au bord de l’implosion, faudra-t-il seulement apprendre à fermer l’œil pour apprécier la morale du vivre ensemble et les sudokus sur la plage.

18.07.2022

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Commentaires

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Eric2017

il y a 2 ans

Aïe !!! On dit que les plus courtes sont les meilleures... Ce joyeuse retraite 2 est purement ennuyant, pire ça frise le débile. Scénario ne vaut rien, tout est cousu de fil blanc, et l'interprétation est à la hauteur des dialogues. Laroque-Lhermitte après ALORS ON DANSE(pas fameux) se retrouvent et ne font toujours pas rire. (G-24.07.22)Voir plus


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