Réalisateur au succès incommensurable avec les Choristes, Christophe Barratier a plus d’un tour dans son chapeau. Dans une comédie monotone, l’idole de la génération Z Kev Adams prend les traits d’un magicien confronté à un drame personnel.

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Victor (Kev Adams) et Margaux (Rafaela Jirkovsky) forment un couple sur scène comme à la ville. Le duo monte des spectacles de prestidigitateurs à Paris. Alors que la compagne de Victor est sur le point d’accueillir un heureux événement, rien ne va se dérouler comme prévu. Pour l’aider dans cette épreuve, Victor pourra compter sur sa sœur Nina (Claire Chust) ainsi que sur un beau-père (Gérard Jugnot) quelque peu encombrant.

En plongeant la tête la première dans l’événement traumatique, le long-métrage enfonce le clou dans un pathos larmoyant. Les nombreux ralentis prolongent le sentiment de surplace, le tout souligné par une bande-son sirupeuse. Peu convaincant dans son rôle de jeune papa, Kev Adams laisse présager le pire. En témoignent les ressorts comiques, comme l’entretien avec des nounous - dont une candidate est atteinte du syndrome de la Tourette...

Le dernier quart du film dévie pourtant de la trame première et offre une respiration bienvenue. Clin d’œil au célèbre film de Nolan Le Prestige (2006), le scénario glisse vers les choix de vie de Victor, et de sa sortie dans un ultime tour de passe-passe pour parachever son spectacle. Bien que l’illusion ne perdure pas bien longtemps dans l’esprit du spectateur, cet ultime ressort redonne un souffle à une comédie qui ne fait illusion.