La passion de deux marginaux réunis par la musique se dégrade à la mort de leur enfant.

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Fille d'Elise (Veerle Baetens, qui subjugue au chant) et de Didier (Johan Heldenbergh au banjo et au chant, par ailleurs auteur de la pièce dont le film est tiré) Maybelle, 6 ans, est atteinte d'un cancer. Au grès des souvenirs (par définition non chronologiques), des flashbacks racontent la rencontre de ses parents. Didier vit dans une caravane. Avec ses copains, il chante et joue du bluegrass (country). Elise tient un salon de tatouage. Son énergie et sa joie de vivre séduisent Didier qui, en retour, envoûte Elise par sa musique. La passion dévorante fait qu'Elise se retrouve bientôt enceinte. C'est le bonheur complet jusqu'à ce que la maladie puis la mort de Maybelle fissure le couple. Leur lien à la musique suffira-t-il à leur épargner le naufrage ?

La musique formidable (Björg Eriksson) suffirait à raconter, juste par ses paroles, ce film du Belge Felix van Groeningen. Elle aborde en effet tous les thèmes existentiels: naissance, mort, vie après la mort, croyances, soutien de l’autre dans l'affliction... La conviction que Maybelle, après sa mort, continue d'exister sous une autre forme, aide Elise à continuer de vivre. Didier, lui, se réfugie dans un excès de rationalité... Le réalisateur n'a pas eu besoin d'appuyer sur la corde sensible pour convaincre de la hauteur de son point de vue.