Montevideo, Uruguay. Jacob Kaplan a 76 ans, et une désagréable impression d’avoir passé sa vie à attendre quelque chose de plus. Arrivé d’Europe dans les années 30, il a laissé derrière lui toute sa famille juive pour construire une existence paisible, avec sa femme Rebecca et leurs deux fils. Lorsqu’il apprend que le propriétaire d’un bar sur la plage est soupçonné d’être un ancien nazi, Jacob décide de monter un plan pour le kidnapper et le faire juger en Israël, avec l’aide de Wilson, un ancien policier reconverti en chauffeur, engagé par ses proches pour s’occuper de lui…

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Mr Kaplan émeut d’emblée grâce au visage de ce vieil homme déphasé qui, au crépuscule de sa vie, décide de la vivre avec une fougue et une imprudence irrésistibles. A l’image de ce septuagénaire tendre et misérable, campé par Hector Noguera, il y a du rire et des larmes dans cette fable douce-amère qui marque le retour du cinéaste uruguayen Alvaro Brechner six ans après Sale temps pour les pêcheurs, qui l’a révélé à Cannes dans le cadre de la Semaine de la critique. Et ce curieux Jacob Kaplan sera au final la meilleure chose d’un film assez ordinaire, doté d’un scénario un brin simplet qui peine à réellement intéresser au-delà de ses péripéties attendues. Brechner a néanmoins la bonne idée de nourrir sa morale avec une ultime note beaucoup plus belle et brutale que prévu.