Les femmes d'un petit village isolé de toute modernité lance une grève pour faire réagir les hommes.

Galerie de photos

Au coeur d'un village non identifié du Maghreb, certaines traditions perdurent alors que les temps ont changé. La sécheresse sévit depuis plus d'une décennie, les cultures se font rares, les hommes laissent filer le temps au café tandis que les femmes remplissent sans discontinuer les mille et une tâches qui leur sont confiées. La plus pénible d'entre elles les contraint de gravir chaque jour le chemin abrupte qui les mène à la source. Corvée ardue et périlleuse qu'elles accomplissent le dos courbé, arnachée de leur double seau, au risque de chuter. Les drames y sont fréquents. Une des femmes vient d'y perdre l'enfant qu'elle portait en son ventre, mais le sujet est tabou. Une jeune mariée, Leïla cherche le moyen de faire changer les choses, aidée de la veuve du village, Vieux Fusil qui ne craint plus les foudres de son défunt mari. Elles proposent alors de faire la grève du sexe tant que les hommes n'iront pas chercher l'eau.

Dans ce conte arabe là non plus, on ne fait pas l'amour. Par respect de soi et pour faire entendre sa voix. La longue marche vers l'égalité est semée d'embûches, et pavée de mauvaises intentions. La révolution se fait aussi à la maison. Radu Mihaileanu nous guide à travers l'ascension vers un peu plus de respect et de bon sens dans la communauté avec beaucoup de bons sentiments. S'il suffisait que les hommes qui se sentent investis d'une mission divine se fasse rabrouer par leurs mères comme des vilains garçons pour rentrer chez eux tête baissée et que femmes et hommes puissent régler leur compte sous la forme de duels chantés à la manière de West side story, on irait voir les infos sur grand écran plus souvent. Reste un film tout de même intelligent et sensible, avec des envolées drolatiques.