Ginger & Rosa Canada, Croatie, Danemark, Royaume-Uni 2012 – 90min.
Critique du film
Ginger & Rosa
Au début des années 60, deux adolescentes londoniennes vivent une amitié trop intense pour durer.
Conçues au lendemain d'Hiroshima, Ginger (Elle Fanning, à la divine moue enfantine) et Rosa (Alice Englert) ont grandi ensemble et n'ont aucun secret l'une pour l'autre. Les deux amies trouvent leurs mères « pathétiques » car elles se plaignent toujours et ne croient à rien. Suite à l'installation de missiles nucléaires soviétiques à Cuba, les adolescentes décident de s'engager contre la guerre atomique, encouragées en cela par Roland, le père de Ginger, écrivain pacifiste qui a passé sa vie à combattre la tyrannie sous toutes ses formes, «y compris la tyrannie familiale». En vérité, Ginger semble être plus bouleversée par le chaos dans lequel la plonge son père que par la bombe atomique. Mais elle l'admire trop pour l'avouer...
La réalisatrice et scénariste de ce film, Sally Potter (Rage, The Tango lesson, Orlando...) a, dit-elle, vécu dans un environnement anarchiste où toute affirmation était remise en question. S'il est bon de passer au crible de sa propre critique toute opinion émise, il faut veiller à ne pas froisser les sentiments d'autrui rappelle-t-elle dans une histoire des années 60 aux images magnifiquement travaillées (où la chevelure flamboyante de Ginger est souvent déclinée) sur des airs délicieusement nostalgiques (tel Petite Fleur de Sidney Bechet). Une vérité qui reste d'actualité tant en amour qu'en amitié.
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