Dans la cour France 2014 – 97min.
Critique du film
Dans la cour
Un ancien musicien devenu gardien d'immeuble fait la connaissance d'une retraitée angoissée.
Vidé de toute ambition, de toute envie, de tout bon sens, Antoine abandonne sa carrière de musicien. Le hasard le mène jusqu’à un immeuble parisien, où il est embauché comme gardien. Il y rencontre Mathilde, une retraitée anxieuse, qui comble désespérément son temps libre. Jusqu’à l’apparition d’une fissure sur le mur de son salon. Un détail qui va faire naître une véritable angoisse en elle, et la rapprocher d’Antoine, au moins aussi démuni qu’elle…
Au fil des années, Pierre Salvadori s’est doucement imposé comme un orfèvre des petites gens, héros du quotidien sous sa plume tendre et légère. Mais après le délice De vrais mensonges en 2010, le cinéaste a concocté un film plus amer, en accord avec les temps modernes. Pas de quiproquo ni de conte de fées, mais des personnages déphasés, entre dépression et addictions, profondément terrifiés par la vie. Sur ce territoire noir, la magie de Salvadori fonctionne moins bien, mais n’en reste pas moins remarquable, notamment grâce à Gustave Kervern et Catherine Deneuve, beau et improbable duo.
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Commentaires
Un petit bijou où l'émotion venait me rattraper après une crise de fou rire. Rien qu'en cherchant mes mots pour vous en parler j'ai envie d'y retourner tant ses personnages sont attachants. Incroyable Catherine Deneuve si bouleversante de fragilité. La gentillesse naïve et sans bornes du personnage de Gustave Kerver est touchante et cocasse. Il m'a fait penser à Batiste dans "Les enfants du paradis". Une façon très juste et poétique d'aborder le monde de la dépression sans y tomber.… Voir plus
On espérait une comédie amusante, elle s'avère cafardeuse. Sans remettre l'interprétation en cause, ces personnages genre cour des miracles agacent plus qu'ils n'émeuvent. Le tout finit par ennuyer. Bâillements et grincements de dents au rendez-vous.
Un film avec Catherine Deneuve çà ne se refuse pas. Mais les fissures sur le mur de l’appartement de Mathilde sont une belle métaphore de son âme tremblante qui s’enfonce dans les ténèbres et des murmures ébréchés d’Antoine (Gustave Kervern). Quelques moments jubilatoires avec l’employée de Pôle emploi, la rencontre avec la tenancière d’une librairie ésotérique. Et une magnifique chanson du groupe Magnetic Fields dont je viens de retrouver la traduction : « Tu es un splendide papillon. Ce sont tes ailes qui te rendent magnifique ». Mais dans ce film, les papillons sont suppliciés, une épingle au milieu de leur cœur.… Voir plus
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