Mommy Canada 2014 – 139min.
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Commentaires
Boa au point.
D.I.E avec un cœur sur le i. C'est ainsi que la feuille de sortie d'un établissement spécialisé est signée par Diane la maman de Steve.
Manquent certainement quelques années, des références et un appui à cette maman fantasque à l'éducation déviante. En effet, Steve est un adolescent qui se bat avec lui-même et consécutivement avec ceux qui l'approchent.
Ce hérisson labellisé TDAH doit définitivement être encadré par des professionnels, mais ceux-ci n'en ont cure et le renvoient. Sa mère est emplie de bonnes intentions; suffiront-elles à goudronner un sentier vers le paradis ?
On veut y croire et l'intervention d'une voisine pédagogue offre l'élargissement magnifié par Xavier Dolan. Las ! L'horizon se resserre à nouveau. La caméra ponctue d'atermoiements de cadrages, cette histoire cruellement juste d'un jeune homme en butte à d'effroyables rafales de colère (auto)destructrices jusqu'à l'iniquité d'une décision finale laissée à l'interprétation du spectateur. Born to Die de Lana Del Rey. Le cœur se brise. Pour moi, un film dramatique à (re)voir.… Voir plus
Dernière modification il y a 6 ans
Une grosse claque que ce film! Excellent, de bout en bout. Le cinéma, c'est ça!
On est en fiction, mais on pense que la réalité peut bien être cela ... dur mais vrai BRAVO Xavier !
"Mommy" c'est en fait une très belle histoire sur les troubles de l'amour maternel en face d'un être qui est de son sang mais qui, malade, ne permet plus d'avoir une relation "normale". Mais également de faire face au besoin d'exclusivité quasi "Oedipien" (bien que le père ne soit plus là) de ce fils envers sa mère qui mène à des scènes plutôt ambiguës. Si la mise en place de la situation est assez claire, je n'ai, par contre, pas compris la situation de Kyla qui, en plein "burnout" s'immisce dans cette relation fusionnelle en prenant de la distance d'avec son couple "légitime" et surtout de sa fille que l'on aperçoit pas. Ce film s'achève sur une trahison qui, on nous le suggère, se terminera par la disparition physique du fils. J'ai bien aimé "l'ambiance" très canadienne de ce film particulièrement soulignée par les dialogues très "tabernaques". Je trouve les acteurs très justes dans leurs rôles et je retiendrai, peut-être dû à mon âge avancé, de l'extrême sensualité d'Anne Dorval dont les habits choisis par Xavier Dolan "himself" la mettent particulièrement en valeur dans ce rôle de séductrice "à l'insu de son plein gré". A voir absolument.… Voir plus
Excellent! On l'attendait et on n'a pas été déçus. D'une force rare, plein d'émotions. Une histoire coup de poings qu'on suit à fleur de peau. Seul bémol: le langage, du québécois qu'on a du mal a comprendre, mais heureusement il y a les sous-titres.
Annoncé comme l'un des chocs émotionnels de l'année, "Mommy" du Québécois Dolan est-il la bombe attendue ? On se laisse sans peine emporter par l'énergie d'un beau trio d'acteurs plus vrais que nature. Le bouquet linguistique de leurs dialogues - merci aux sous-titres - amuse le plus souvent. L'amour côtoie la violence dans chaque mot et dans chaque acte. On admire aussi le talent du cinéaste, ses choix esthétiques et formels - tourné en format carré, le film reprend une forme classique le temps d'une accalmie -. En fait-il trop ? Certainement, rasant parfois le kitsch et la maladresse. Péché d'orgueil ou de jeunesse ? 5/6… Voir plus
Mommy constituait la plus grosse attente de cette fin d'année me concernant, et ce, depuis la remise du prix cannois et l'émouvant discours de Dolan. Attente vivement récompensée.
Dès les premières secondes, on est frappés par le format utilisé pour ce film (1.1, donnant l'impression d'un quadrilatère vertical) par le réalisateur qui voulait, ainsi, encadrer les visages à la perfection afin de faire de ses personnages le sujet principal d'observation au centre de l'image. Ce choix s'avère on ne peut plus judicieux et donne une photographie magistrale.
Mais Mommy, comme son nom l'indique est surtout un hymne à l'amour maternel pour son enfant et ce, quels que soient ses handicaps. Cette mère, remplie d'une sorte de "positive attitude" tente tant bien que mal de gérer le tout.
Pour l'incarner, une formidable actrice, Anne Dorval, qui sort la performance féminine de l'année avec un niveau d'émotion hallucinant mais jamais exagéré (hormis peut-être à l'occasion d'une soirée "karaoké"). Suzanne Clément, la voisine, est également magnifique et Antoine-Olivier Pilon brillantissime.
La musicalité est l'autre force du film. Que ce soit par la musique d'accompagnement ou les nombreuses chansons utilisées (donnant lieu à de splendides scènes notamment Céline Dion) jusqu'au générique de fin et le "Born to die" de Lana Del Rey.
La virtuosité est omniprésente, les sentiments multiples ressentis durant le film nous mettent effectivement KO, à l'image de la dernière scène qui pousse à aller de l'avant. Chef-d'œuvre à recommander vivement, les promesses suscitées étant tenues...
PS : J'adore l'accent québécois et si vous n'y êtes pas habitués, vous risquez d'être quelque peu surpris car on atteint un point encore plus fort que le démantèlement ou Monsieur Lazhar...
PS2 : je vous renvoie le compliment Régis et il ne m'a fallu que 5 minutes pour me remettre dans le bain québécois (contrairement à d'autres sur un site français qui sont allés jusqu'à traiter la façon de parler d'Anne Dorval de, je cite, débile. Affligeant)...… Voir plus
(5.5)
Film bouleversant, viscéral, drôle par instant alors que les situations ne s'y prêtent pas, racontant l'histoire d'une mère (éternelle ado, n'ayant pas particulièrement la fibre maternelle) devant s'occuper de son fils, hyperactif, avec de sacrés accès de violence. Une voisine, sortant de dépression, vient les aider.
Ce qu'il y a de fascinant dans Mommy, c'est cette incapacité d'anticiper les réactions, de voir venir la scène suivante. Chaque protagoniste a ses fêlures, et réagit dans l'instantané. Il y a des moments de vie splendidement accompagnés par la musique, des moments de désespoir... C'est constamment intense. Une claque magistrale, dont on a peine à trouver les mots à la sortie du film. Et tellement de thèmes abordés.
Un film rare.
PS : toujours heureux de lire les commentaires de Vincenzobino, très éclairants et pertinents. D'accord avec lui pour l'accent. Mais l'intensité du film a tendance à le reléguer au 2nd plan passé les 15 premières minutes. Et il y a les sous-titres, heureusement.… Voir plus
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