Champion du monde de boxe invaincu après plusieurs victoires spectaculaires, Billy Hope encaisse les coups comme personne, avec une satisfaction et une rage incomparables. Une force qui commence à effrayer sa femme Maureen, inquiète pour leur vie de famille avec leur fille Leila. Mais lorsqu’il décide de raccrocher les gants, une tragédie bouleverse la vie de Billy. Entraîné dans une spirale autodestructrice, il trouve la force de revenir sur le ring pour un dernier combat afin de reprendre sa vie en main et récupérer la garde de sa fille…

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La Rage au ventre est une non-surprise absolue à tous les niveaux. A commencer par la performance bestiale de Jake Gyllenhaal, sur toutes les lèvres depuis des mois et d’ores et déjà pressentie pour les Oscars. Animé par une force sensationnelle, après le très bon Nightcall l’année dernière, le comédien confirme sa place sur la scène hollywoodienne avec un très beau rôle d’animal blessé, qui verse sueur, sang et larmes avec une violence impressionnante. Seconde prévision qui se confirme très vite : avec Antoine Fuqua, réalisateur de Training Day, La Chute de la Maison Blanche et Equalizer, derrière la caméra, le film n’a aucune nuance, aucune finesse, aucune profondeur dramatique. Armé d’un scénario au mieux cliché, au pire grossier, le metteur en scène se contente de filmer en très gros plans les visages de personnages très ordinaires, sans insuffler à cette histoire de rédemption autre chose qu’une vitalité indéniable dans les scènes de boxe. Ailleurs, La Rage au ventre a le ventre mou, soutire quelques maigres larmes de circonstance et s’avance fièrement vers une conclusion hollywoodienne.