Agents Très Spéciaux - Code U.N.C.L.E. Etats-Unis 2015 – 117min.

Critique du film

The Man from U.N.C.L.E.

Critique du film: Geoffrey Crété

Berlin-Est, 1963. Envoyé par la C.I.A. pour extraire Gaby Teller, fille d’un scientifique nazi spécialisé dans le nucléaire, l’Américain Napoleon Solo tombe sur Illya Kuryakin, un redoutable agent du KGB. Après un affrontement corsé, les deux hommes apprennent par leurs supérieurs qu’ils vont devoir collaborer pour arrêter Victoria Vinciguerra, une aristocrate italienne à la tête d’une organisation criminelle soupçonnée de mettre au point un missile nucléaire. Le duo est ainsi envoyé sous couverture à Rome avec Gaby, censée servir d’appât pour retrouver son père, enlevé par Vinciguerra…

Jadis, cette adaptation de la série télévisée des années 60 Des agents très spéciaux devait être réalisée par Steven Soderbergh avec George Clooney. La chose aurait sans nul doute été mille fois plus intéressante que la version du médiocre Guy Ritchie (Sherlock Holmes), servie par les porte-manteaux de luxe Henry Cavill (alias Superman depuis Man of Steel) et Armie Hammer. Version testostérone de Charlie et ses drôles de dames, sans l’humour ni la folie et encore moins l’énergie, Agents très spéciaux : Code U.N.C.L.E. ressemble à une pastille-pastiche de film d’espionnage, inoffensif best of des stéréotypes du genre sans la moindre originalité ou intensité. Il n’y a qu’à voir le jeu insupportable de Cavill (front plissé et muscles saillants) ou entendre l’accent russe de Hammer pour mesurer la lourdeur de l’entreprise, qui glisse sans accroc sous les yeux d’un spectateur semi-amusé semi-endormi tant les scènes d’action sont ordinaires et les gags, d’une lourdeur effarante. Guy Ritchie aura néanmoins eu la bonne idée de caster les excellentes Alicia Vikander et Elizabeth Debicki, dont le charisme et l’intelligence de jeu irradient un film sinon anecdotique, replaçant du même coup les stars Henry Cavill et Armie Hammer au rang de belles plantes.

18.02.2024

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Commentaires

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seemleo1

il y a 9 ans

On aimerait aimer ce film. Voilà deux agents très spéciaux, lancé dans une nouvelle franchise hollywoodienne prêt à nous emmener, à raison d'un film par année, dans l'Europe chic de années 60 avec filles Chanellisées et voitures d'époque, durant la guerre froide..Le scénario est pas mal, et les scènes d'action suffisantes. Paradoxalement, le choix des sixties se résumant au décors, l'intérêt de l'intrigue n'est pas primordial et on effleure souvent l'ennui par manque d'enjeux. On aurait pu s'attacher aux personnages, mais les acteurs sont peu charismatiques..Cela m'étonnerait qu'il y ait une suite. Dommage donc.Voir plus


CineFiliK

il y a 9 ans

Après avoir quelque peu modernisé le Londres de la fin du 19ème en s’attaquant au couple Sherlock-Watson et obtenu un vrai succès populaire, Guy Ritchie se plonge dans les années 60 et la guerre froide en adaptant la série vintage "Des agents très spéciaux". Avec à la droite du ring, Napoléon Solo du FBI, dont le flegme imperturbable n’a d’égal que son brushing impeccable. Face à lui, Illya Kouriakine, avec un K comme dans KGB, imposant comme le Kremlin et qui voit rouge dès qu’on le cherche. L’air est connu : les ennemis d’hier devront s’apprivoiser et collaborer dans une sombre affaire de bombe nucléaire avec pour ennemie commune une blonde héritière nazie au physique, simple coïncidence ?, "parishiltonien". De ce duo de choc dépend, oh surprise, tout l’avenir du monde… R. A. S. pour ainsi dire. En tant que divertissement pur, le réalisateur remplit son contrat en alignant les "boum" et les "ahaha" exigés par le genre. Mais il ne nous permet ni d’échapper à l’ennui ni à ce sentiment dépréciatif de déjà-vu. Ce n’est pas en usant des codes "tarantinesques" – musique rétro, humour décalé et split screen – que la coolitude du maître est atteinte. Manque surtout ce supplément d’âme qui fait la vraie qualité de tout film d’action réussi tel que les récents "Kingsman" et "Mission Impossible 5". Pas certain que le grand public suivra le British et que l’essai sera transformé cette fois-ci.

Pensée du jour : Hugh Grant n’a pas totalement disparu.

6/10
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