Contraints de quitter leur immeuble du centre de Téhéran, qui menace de s’écrouler à cause de travaux, Emad et Rana emménagent dans un nouvel appartement grâce à un ami. Mais alors que le couple de comédiens s’apprête à démarrer les représentations d’une pièce de théâtre, un incident bouleverse leur vie : un inconnu s’introduit chez eux et agresse Rana. Cherchant à retrouver le coupable, Emad va découvrir la vérité sur l’ancienne locataire de ce nouvel appartement.

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Difficile de voir un film d’Asghar Farhadi sans en attendre un choc à la hauteur d’Une séparation ou Le Passé, ses films les plus beaux et puissants, célébrés par le public et la critique. Le Client en souffre donc directement : loin d’être raté ou ordinaire, le nouveau film du cinéaste iranien se révèle pourtant moins percutant que prévu. Il emploie la même formule de mélodrame teinté de thriller (l’implosion d’un couple, la recherche du coupable d’une agression) pour autopsier son pays mais surtout la complexité des relations amoureuses, aidé par les interprétations excellentes de Shahab Hosseini (Prix d’interprétation au dernier Festival de Cannes) et Taraneh Alidoosti. Mais il faudra attendre la dernière partie pour retrouver cette décharge émotionnelle pleine de nuances et contradictions, et ces silences lourds de sens qui montrent tout le talent de scénariste de Farhadi.