Les fantômes d'Ismaël France 2017 – 110min.
Résumé
Cinéaste, Ismaël est aussi un homme profondément blessé depuis que sa femme Carlotta a mystérieusement et subitement disparu. Vingt ans après, il a reconstruit sa vie, entre le père de Carlotta, lui aussi réalisateur, qui ne s’est jamais remis du drame, et Sylvia, une astrophysicienne avec qui il vit une belle histoire d’amour. Jusqu’au jour où une femme arrive : Carlotta. Sans raison, sans explication, elle est de retour dans l’existence d’Ismaël, plongé dans la préparation de son prochain film…
Date de sortie
Suisse All.: 30 novembre 2017
Romandie: 17 mai 2017
Réalisation
Casting
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Commentaires
Film prétentieux, surjoué,bavard et qui n'a pas grand chose à dire. L'ennui de la vacuité...
Quel film brouillon servi par un acteur épuisé et épuisant ! La bande annonce était pourtant pleine de promesses. J’étais tellement curieuse de connaître l’histoire de cette femme qui réapparaît 20 ans plus tard et observer comment le triangle amoureux allait fonctionner. Vu les critiques élogieuses lues dans la presse, je me dis que peut-être je suis passée à côté d’un chef d’œuvre. Le film dans le film est ennuyeux. En revanche – et je mets une étoile de plus - quelques dialogues excellents sur les trahisons des uns, les déchirures des autres, les poisons, l’arrogance, et la prestation de Charlotte, la chuchoteuse, qui traverse le film avec beaucoup de talent.… Voir plus
“Sueurs froides”
En bord de mer, le cinéaste Ismaël travaille avec passion à l’écriture d’un film d’espionnage. Dans sa tâche, Sylvia, sa bien-aimée, l’accompagne et le rassure. C’est alors que réapparaît Carlotta, son épouse disparue il y a plus de 20 ans et qu’il croyait morte.
Dans une scène clé du film, Ismaël, en quête de perspective(s), tire des fils entre L’Annonciation de Cortone et Les époux Arnolfini de Van Eyck. Symbole appuyé d’un auteur à la poursuite du sens depuis sa naissance jusqu’à son accouchement. Quelques scènes plus loin, une toile de Jackson Pollock honore un mur. Agent double et révélateur. Fidèle à son cinéma égocentré, Desplechin trouve le plus souvent un équilibre réjouissant entre son talent, ses doutes et les souvenirs de sa jeunesse. Il s’emmêle ici les pinceaux et tisse une toile enchevêtrée qui achève d’étrangler son spectateur. Les circonvolutions de son cerveau sont un dédale dans lequel on erre jusqu’à l’issue salvatrice. Celle-ci ne viendra ni des références shakespeariennes via le syndrome fantomatique d’Elseneur. Ni de son hommage à Hitchcock suscitant de froides sueurs plutôt que les « vertigos » de l’amour. Que de promesses non tenues hélas. Cette impression alors d’être à un repas de famille à laquelle nous n’appartenons pas. Honoré d’être convié à la table de l’hôte, on observe et écoute avec respect. Mais, au fil du temps, lassé d’être tenu à l’écart des conversations, la seule hâte qui résiste est celle de quitter la pièce.
5/10
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