Lola Pater France 2017 – 95min.
Critique du film
Lola Pater
Zino a grandi persuadé que son père Farid les a abandonnés, sa mère et lui. A la mort de cette dernière, il apprend par le notaire que son père n’est pas retourné en Algérie, mais qu’il réside encore en France, dans un petit village de Camargue. Déterminé à le rencontrer, il ne trouve que Lola, professeure de danse orientale qui affirme que Farid n’habite pas ici. La vérité est toute autre : son père a changé de sexe et s’appelle désormais Lola…
Le drame, compris dès la lecture du pitch, est un peu limité : un jeune homme apprend que le père qu’il n’a jamais connu est devenu une femme. Va-t-il l’accepter ? Vont-ils réussir à créer un nouveau lien, inattendu mais sincère ? Lola Pater de Nadir Moknèche (Viva Laldjérie, Délice Paloma) tourne autour de ces questions avec trop de simplicité et de tranquillité pour véritablement émouvoir. C’est de Fanny Ardant que viendra le plus de lumière, l’actrice interprétant cette Lola avec une pudeur et une sobriété charmantes. A côté, les situations, les dialogues et les conflits semblent trop attendus, trop gentillets, pour véritablement emporter et rendre justice aux intentions.
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Commentaires
“Fanny Ardant est un homme comme les autres”
Zino vient de perdre sa mère, décédée brutalement. Afin de lui annoncer la nouvelle, il part à la recherche de son père, Farid, qui les a abandonnés 25 ans plus tôt. A sa place, il découvre Lola, grande dame brune à la voix grave.
Pas de voyeurisme ni de perversité mal placée ici. De la douceur et de la sensibilité. Lola s’épanouit dans sa nouvelle vie et dans son nouveau corps jusqu’au jour où le passé la rattrape. Fanny Ardant endosse ce rôle délicat d’homme devenu femme en aimant toujours les femmes avec empathie, grâce, mais excès parfois. Par contraste, les personnages secondaires s’effacent tout en se démarquant par une présence moins appuyée, plus touchante. Si le scénario manque quelque peu de sophistication, il rappelle que, dans la différence, la quête de soi et de l’autre mêle souvent l’amour à la souffrance.
6.5/10
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