The Circle Emirats Arabes Unis, Etats-Unis 2017 – 110min.

Critique du film

The Circle

Critique du film: Geoffrey Crété

Lorsqu’elle décroche enfin un entretien pour un poste chez The Circle, Mae est plus qu’heureuse. Grâce à son amie Annie, qui y occupe une place importante, elle va enfin avoir une chance d’intégrer cette société spécialisée dans les nouvelles technologies et médias sociaux, devenue l’une des plus puissantes du monde. Mae pénètre ainsi dans un univers a priori fantastique, dirigé par Eamon Bailey, qui partage sa vision d’un monde plus démocratique et humain. Peu à peu emportée par cette énergie, Mae va peu à peu expérimenter la magie de The Circle, quitte à perdre tout sens des réalités…

Si The Circle de James Ponsoldt (The Spectacular Now) laisse un arrière-goût de téléfilm old school, les raisons sont multiples. Il y a d’abord Emma Watson, qui confirme à nouveau les limites de son joli minois avec une interprétation très simplette qui manque de profondeur et de nuances. Il y a aussi la mise en scène, très plate. Mais c’est surtout dans ses thématiques que The Circle se montre faible. Les dangers des réseaux sociaux, la disparition de la vie privée, l’embrigadement dans une obscure société surpuissante : le programme est digne d’un thriller de seconde zone des années 90, avec les mêmes grosses ficelles. A une époque où la série Black Mirror s’attaque au même sujet avec mille fois plus d’intelligence et d’inventivité, The Circle est au mieux un petit divertissement amusant et inutile. C'est surtout un film un peu ringard, qui ne raconte pas grand chose.

15.02.2024

2

Votre note

Commentaires

Vous devez vous identifier pour déposer vos commentaires.

Login & Enregistrement

CineFiliK

il y a 7 ans Excellent

“Loft story”

Mae peine à y croire. Elle vient de décrocher un poste au sein de « The Circle », empire informatique surpuissant de la Silicon Valley. Son idéal devient réalité, mais le rêve a ses revers.

Big brother vous regarde. Le savoir est un droit fondamental. La transparence, une valeur nécessaire. Le privé devient public, car tout secret apparaît comme un mensonge. Ne pas partager sa vie, c’est faire preuve d’asociabilité et d’égoïsme. L’individu s’efface en faveur de la communauté. Vous hésitez ? Le choix ne sera bientôt plus permis. Ce monde dystopique rappelle dangereusement le nôtre dans lequel l'hyperconnectivité est devenue essentielle. Certaines questions posées interpellent comme l’étroitesse entre autocratie et démocratie absolue. D’autres, telles la manipulation des données et l’intégrité de la personne, sont vite oubliées. Les références orwelliennes et au Truman show sont manifestes. Mais l’ensemble fait preuve d’une grande naïveté dans son contenu et sa tenue trop légère. Quand elle devient l’objet d’un filmage en continu, la jeune et jolie Hermione n’a rien de plus intime à montrer qu’un brossage de dents. Ses parents répondent alors malgré eux aux attentes évidentes du plus grand nombre. Même Loana et Kim Kardashian ont saisi plus vite la perversité intrinsèque du système. Le jour possible où une puce sera greffée dans son cerveau afin de contrôler ses pensées les plus confidentielles, l’humain aura cessé de penser.

5.5/10Voir plus

Dernière modification il y a 7 ans


Casper73

il y a 7 ans

La "...droiture" du cercle.
Voir ce film en Openair a permis d'éviter le désappointement total. À des années obscures de 1984 : The Circle. Les lignes de base prometteuses étant tracées, l'on tourne pourtant vite en rond avec des personnages esquissés puis abandonnés, qu'additionne un propos qui manque malheureusement de pierre angulaire. Je n'ai pu m'empêcher de rire à certaines scènes complètement irréalistes. (Pas de caméras dans un centre névralgique ?) Seul, Tom Hanks en directeur mégalomane abusif voire Père dysfonctionnel campe un personnage affichant une certaine profondeur.Voir plus


Autres critiques de films

Riverboom

Sauvages

A Sisters' Tale

Reinas