Belle fille France 2020 – 96min.
Critique du film
Alexandra Lamy picole et ça dégringole!
Il aura suffi d’une nuit de débauche pour que Louise, une Parisienne à la vie bien rangée, se retrouve dans un pétrin inimaginable. Alexandra Lamy endosse le rôle d’une femme bafouée et catapultée malgré elle au sein d’une famille corse très tenace. Quiproquos et accent du sud au menu de cette comédie estivale signée Méliane Marcaggi.
Trompée par son mari, Louise (Alexandra Lamy) prend la poudre d’escampette direction le soleil corse. Dans l’hôtel initialement réservé pour l’escapade extra-conjugale de son époux, elle rencontre Florent (Thomas Dutronc), un bel inconnu avec lequel elle passe une folle nuit. Au réveil, Louise réalise l’étendue des dégâts: une chambre saccagée, de l’alcool et autres substances illicites dans tous les coins. Elle réalise surtout que Florent ne se réveille pas, allongé raide mort dans le lit. Déboule en trombe dans l’établissement la mère du défunt (Mioui-Miou), une matriarche corse bien décidée à rencontrer la belle-fille dont elle a toujours rêvé. Louise, contrainte et forcée de jouer le jeu, n’est pas au bout de ses peines.
Abonnée aux personnages comiques depuis le rôle qui l’a fait connaître du grand public à la fin des années 90 dans la série Un gars, une fille, Alexandra Lamy persiste et signe dans un registre qu’elle affectionne. Peu ou pas de prise de risque, pour l’actrice française qui est forcément comme un poisson dans l’eau dans cette comédie réalisée par Méliane Marcaggi. Un baptême du feu pour la cinéaste française qui livre son premier film, mais aussi son premier scénario de long métrage.
Aux côtés de Lamy, Miou-Miou en belle-mère omnisciente et Thomas Dutronc, le malheureux défunt, également auteur de la musique originale du film. Jonathan Zaccaï, lui, endosse le rôle du frère-flic effacé, un personnage malheureusement sous-écrit qui aurait mérité plus de soin dans son développement. Globalement un peu fades, les personnages manquent de charisme, à l’image de Thomas Dutronc qui, au lieu d’incarner ce beau gosse ténébreux qui succombe prématurément, ressemble plus à un gentil garçon à la mèche pas si rebelle croisé au café du commerce un soir de loto au village. Pour faire court, plutôt un bon pote qu’un bon coup.
Plus généralement, que dire de ce film dont l’essence même est de ressasser à nouveau l’éternel thème de la femme trompée qui trouve un second souffle après avoir été anesthésiée 20 ans durant dans un mariage croupissant? Belle-fille est ce genre de comédie qui agace à la longue. Avec sa suite de quiproquos et malentendus, des secrets à n’en plus finir et des évènements improbables, on finit par se lasser de tout ce remue-ménage qui fait beaucoup de bruit pour pas grand-chose et qui finit surtout par décourager d’esquisser le moindre début de sourire tant les situations sont redondantes. Pour se fendre la poire, on repassera.
Votre note
Commentaires
Une comédie faite de quiproquos qui permet de bien rire pour ceux qui comme moi aiment le théâtre de boulevard. Jamais vulgaire, jamais grotesque, le duo Alexandra Lamy et Miou-miou fonctionne parfaitement. Un très bon moment de cinéma. (G-13.09.20)
Nul. Mal joué. Plat. Le point positif c'est que c'est un très bon somnifère
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