Peter von Kant France 2022 – 86min.

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7 Avis des internautes

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Commentaires

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Eric2017

il y a 2 ans

Ce huis clos dévoile les amours d'un metteur en scène et la déchéance que lui amène les ruptures successives. Le monde du cinéma est directement touché avec son côté surfait, ou le jeu continue dans la vie privée. Denis Menochet jouant le metteur en scène fait une interprétation incroyable. Quel plaisir de retrouver Adjani qui est sublime de beauté. Sa seule présence à l'écran donne un plus ! En fait les 6 personnages sont vraiment tous excellents. (G-15.08.22)Voir plus


CineFiliK

il y a 2 ans

“Cet obscur objet du désir”

Cinéaste à succès, Peter von Kant tombe instantanément amoureux du jeune Amir que Sidonie, sa meilleure amie, lui présente. Il en perdra son âme, sa raison.

Si la référence à Fassbinder et l’amertume de Petra aujourd’hui masculine ne sont pas connues, c’est tout un contexte explicatif qui est perdu. François ose une adaptation hommage et plus personnelle qu’il n’y paraît. On se raccroche alors à sa mise en scène virtuose qui transcende la théâtralité de l’ensemble. Certes, il ouvre et referme le rideau rouge, mais son sens du cadrage, une stylisation extrême et un montage dynamique ne figent jamais les personnages dans un espace clos. En un plan très construit se positionne le quadrille infernal qui compose la pièce. Au centre, Peter, ours hystérique et bien léché, au cœur tout mou. Dans le rôle, Denis Ménochet, permanenté, danse et pleure comme jamais. Ses larmes sont des gouttes d’eau acides sur pierres brûlantes. Il bâtit une chapelle ardente en l’honneur de celui qu’il désire transpercer de ses flèches, l’éphèbe Amir, Sébastien plus subversif que saint. Si l’homme a besoin de l’autre, il n’a jamais appris à être deux. Témoin muet de l’effondrement qui se joue, Karl, le servant masochiste, présence caustique et bouleversante. Au-dessus de ce manège à trois, Sidonie, l’entremetteuse sardonique, star, mais si « humaine ». La belle Adjani, toute pimpante, s’amuse avec son image. Et de ses lèvres rouges et pulpeuses, fredonne ce terrible refrain : « Jeder tötet was er liebt », tout le monde tue ce qu’il aime.

(7/10)Voir plus

Dernière modification il y a 2 ans


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