La franchise avait-elle vraiment besoin d’un troisième volet ? Avec les voix francophones des artistes Vitaa et Matt Pokora, les trolls reviennent sur les écrans et surfent sur la vague nostalgique des boys bands des années 90.

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Il y a longtemps, Branch et ses frères composaient le célèbre groupe BroZone. Mais, après une dispute, chacun a fini par trouver sa propre voix, son propre chemin. Mais lorsque l’un d’entre eux est kidnappé par deux frères et sœurs prêts à tout pour aspirer son talent artistique et maintenir ainsi leur carrière à flot, les membres de la fratrie vont devoir faire preuve d’harmonie pour pouvoir le libérer.

Dès le début, le film mise sur une surabondance extrême de stimuli. En ouverture, un numéro musical nous bombarde d’effets d’animations qui s’accumulent le temps d’un long travelling. Si le résultat est particulièrement désorientant, il n’en reste pas moins divertissant. Plus tard, des animations en 2D amusantes tranchent avec le reste du film et rappellent fortement l’ahurissant long métrage «Yellow Submarine» crée en 1968 par un groupe de quatre garçons dans le vent : les Beatles.

Malheureusement, le reste du film n'offre que peu de réelles surprises pour le public plus âgé. «Les Trolls 3» se pare de péripéties basiques aux messages appréciables, mais terriblement peu originaux : combattre les préjugés et la pression de la perfection, s’accepter soi-même et les autres. Ainsi, plusieurs années après avoir quitté le feu des projecteurs, les frères de Branch doivent apprendre à ne plus renier le passé et à lâcher prise. Mais ces enseignements ne découlent jamais vraiment de l’histoire elle-même. Le long métrage reste alors superficiel et ne réussit pas à créer un charme véritable.

Au final, «Les Trolls 3» sert surtout d’excuse à un enchaînement de reprises musicales. Dans un long métrage aux antagonistes prêts à tout pour aspirer le talent des autres, le parfum méta est évident. Mais, sans chercher trop loin, les plus jeunes peuvent parfaitement s’amuser et apprécier les chansons et les couleurs. Les plus âgés, eux, peuvent profiter du temps du film pour se perdre dans leurs souvenirs d’enfance et rêver au possible comeback de leur groupe préféré.

(Traduit de l'allemand)