Un film de prétoire. L’éloquence de Daniel Auteuil est très réussie. Etrange toutefois, cette « intime conviction » qui clôture sa plaidoirie. Sans preuves pour convaincre les jurés, il ne lui reste plus que son absolue empathie pour espérer sortir son client de la prison. Grégory Gadebois est un acteur remarquable. On passe du drame judiciaire classique au thriller psychologique, qui devient soudain glaçant, terrifiant même.… Voir plus

“L’adversaire”

Janvier 2020, premier jour du procès Nicolas Milik. Maître Monier défend un homme soupçonné d’avoir tué sa femme, mère de leurs 5 enfants, trois ans plus tôt. Commis d’office à l’époque, l’avocat sur le retour va tout faire pour acquitter son client.

Les premières images rappellent malgré elles un épisode plus chic de la série Meurtres à. Dans ce coin de Camargue, les flamants roses se détendent, pendant que le taureau fulmine dans son arène. Les naseaux en feu, il attend l’estocade. Mais l’adversaire qui plantera l’ultime banderille n’est peut-être pas celui que l’on croit.

Le début de l’affaire ne passionne guère. Problèmes conjugaux, alcoolisme, témoins muets, joutes verbales peu incisives, l’on s’ennuierait presque. Un montage alterné donne l’illusion de découvrir les flash-backs illustrés en même temps que les jurés. A savoir si ce qui nous est montré est digne de confiance. Parfois, la vérité ne tient qu’à un fil. Sur le banc des accusés, Gregory Gadebois, l’ogre aux yeux tristes, maintient l’ambiguïté. Coupable peu crédible et innocent pas entièrement convaincant. A ses côtés, devant et derrière la caméra, Daniel Auteuil joue son jeu avec humilité. Celui qui voulait se prendre pour un sauveur, plutôt qu’un défenseur, laisse éclater ses failles, ses faiblesses. Son intime conviction vacille comme la nôtre. Inspiré d’une histoire vraie, le film s’élève par sa volte-face finale. Un peu tardive certes, mais efficace en diable.

(6.5/10)… Voir plus

Dernière modification il y a 24 jours

Même si adapté d'une histoire vraie, ce film reste très classique dans son scénario. La mise en scène n'a rien de folichon, et je dirais que Auteuil nous avait montrer des choses dans le passé bien meilleures. Dans ce scénario qui se trouve être le procès d'un homme suspecté d'avoir tué sa femme, les personnages se succèdent sans vraiment que l'un d'eux nous accrochent. On est très loin de la Palme d'or 2023 Anatomie d'une chute. Néanmoins ce film est assez fort avec un final incroyable. (G-11.09.24)… Voir plus