Artikel17. Mai 2022 Cineman Redaktion
5 raisons de découvrir la minisérie «Clark» sur Netflix
Bill Skarsgård, troisième enfant de la célèbre fratrie, fils de l’acteur Stellan Skarsgård, retourne dans sa Suède natale pour incarner une figure marquante dans l’histoire de son pays. Découvrez les cinq bonnes raisons de découvrir «Clark» sur Netflix.
(Un article de Christopher Diekhaus, traduit et adapté par Maxime Maynard et Théo Metais)
Dans cette nouvelle production, le géant du streaming s’intéresse à un personnage haut-en-couleurs, celui de Clark Olofsson : criminel suédois, à l'origine de l’idée du syndrome de Stockholm, principe psychologique où les victimes d'otages ou d'enlèvements commencent à s’attacher à leur oppresseur. Et si le visionnage des trois premiers épisodes montre une minisérie parfois un peu poussée, un réel intérêt apparait devant cette incroyable histoire.
(Le texte suivant peut révéler quelques détails de l'intrigue de la série «Clark».)
1 - Un acteur de premier plan
Le rôle principal de «Clark» ne pouvait être incarné que par un acteur talentueux pour espérer transmettre le charisme si particulier de Clark Olofsson. Jonas Åkerlund, créateur et réalisateur de la série, a trouvé la personne idéale : Bill Skarsgård. Incarnation du clown Pennywise dans les dernières adaptations de «Ça» de Stephen King, l’acteur apporte un charme indéniable à son personnage. Car le fils de Stellan Skarsgård est non seulement beau, mais il réussit aussi à livrer une performance fiévreuse et pleine d'énergie, de laquelle émane le pouvoir de séduction de ce playboy criminel.
Sa représentation de Clark est celle d’un joueur, un poseur et accro au sexe. Pour lui, la criminalité n’est autre qu’un moyen de gagner sa vie. Se considérant comme une célébrité, il s'exprime sur des sujets dont il n'a manifestement aucune idée et commente sans cesse son parcours avec humour. Et si toutes les idées de Åkerlund peine à convaincre, le choix de Skarsgård comme acteur principal est majestueux, l’essence même de son jeu envahit les moindres recoins de cette minisérie.
2 - Une histoire folle
Six épisodes pourront sembler courts pour vraiment saisir et comprendre la folle histoire de Clark Olofsson, aujourd'hui âgé de 75 ans. Le showrunner, Jonas Åkerlund prend certaines libertés créatives, invente des événements et créé de nouveaux personnages, et présente rapidement les débuts du protagoniste dans le monde de la criminalité. Enfin, nous arrivons au fameux braquage de 1973.
Alors qu’Olofsson se trouve encore en prison, il est emmené dans un institut financier de Stockholm, sur demande du braqueur de banque Jan-Erik Olsson. Là, les deux criminels passeront plusieurs jours avec leurs otages.
Malgré certains raccourcis, la série reste une bonne introduction à la biographie de Clark Olofsson et à sa carrière douteuse, et pourra inciter le public à approfondir ses recherches.
3 - Un contenu éclectique
Comment réussir à représenter la vie d'un homme à la vie aussi trépidante ? Jonas Åkerlund s'adapte à son antihéros et nous entraîne dans une chevauchée sauvage à l’aide de bonds temporels, mélangeant un maximum de techniques cinématographiques.
Alternance de vues en noir et blanc et de couleurs saturées, montage saccadé, jeux sur le format et le matériel de l'image, passages de style bande dessinée, images d'archives et style de mise en scène dynamique : «Clark» se sert de tous les registres possibles et imaginables pour capter cette histoire délirante avec l'élan approprié. Et si cette surcharge d’idée pourra alourdir la série, elle permettra d’entrainer avec facilité le public dans son rythme effréné.
4 - Une nuance critique
Si la série flirte avec la glorification du personnage titre, l'œuvre donne aussi à voir les pans sombres de son enfance, marquée par un père alcoolique et violent. Une démarche bienvenue qui rompt d’ailleurs avec le ton pop et ironique du projet. Le désagréable narcissisme d’Olofsson ne manque pas d’être passé au crible. Le monde entier devrait tourner autour de sa personne et le syndrome de Stockholm devrait porter son nom , nous dit-il. Il n'a pas de scrupules à pousser à bout ses compagnes. La série laisse bien entendre l’évidence : derrière cette charmante et dynamique se cache un psychopathe.
5 - Dans l’air du temps
Si les passages d’une décennie à l’autre peut quelque peu perturber, Jonas Åkerlund laisse transparaitre l’ambiance de chacune des périodes explorées. Les magnifiques costumes de Susie Coulthard, tel que l’élégant short court porté régulièrement par Bill Skarsgård, s’ajoutent aux superbes maquillages et coiffures. «Clark» se concentrera aussi sur l'état d'esprit général du pays et les évolutions particulières de la société suédoise et internationale.
Dans le deuxième épisode, le protagoniste se découvre une fibre politique et s'imprègne de l'esprit du mouvement de 68. De quoi donner lieu à quelques scènes mémorables, notamment une discussion politique et philosophique pour le moins acrobatique dans la salle des visiteurs de la prison avec Maria (Hanna Björn). À l’image de son personnage, la minisérie est insolente, grinçante, rocambolesque, déroutante, passionnante, maladroite, baroque et éclectique. Un objet de curiosité signé Jonas Åkerlund, réalisateur notamment du célèbre «Lords of Chaos», qui ne manque pas de rendre son personnage avec authenticité.
À découvrir depuis le 5 mai sur Netflix.
Bande-annonce
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